Plus de 2.000 familles ont bénéficié hier de la 18e opération de relogement de citoyens habitant les sites précaires, notamment les bidonvilles, terrasses ou caves. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a assisté à cette opération qui a fait des heureux parmi les familles, notamment celles « squattant » des terrasses depuis plus de 30 ans. A Alger-centre, on en a recensé 233 et 226 dans la commune de Si M'hamed. « Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme de relogement tracé par les pouvoirs publics », a précisé le wali. Ce dernier a assuré que les enfants scolarisés de ces familles seront pris en charge. Le premier responsable de la wilaya a inspecté à Rouiba et à Baraki les sites d'accueil où ces familles sont relogées. Les appartements, des F3, ne sont pas très spacieux mais suffisent à faire le bonheur de ces familles. Si les logements sont habitables, les équipements collectifs, cependant, ne sont pas encore tout à fait prêts. Néanmoins, le wali a assuré qu'ils le seront progressivement. Par ailleurs, les opérations de démolition des sites occupés par des bidonvilles ont d'ores et déjà commencé. Le wali a fait escale, pour en prendre acte à la ferme Chaâlal Saïd, à Rouiba, un bidonville en pleine démolition. Un lycée et un CEM pour les nouveaux habitants de la cité Souachette, située à proximité de ce site, seront érigés. « Cet ancien site de bidonville sera réaménagé pour accueillir un groupement d'écoles. Les nouveaux quartiers seront dotés de tous les équipements collectifs et commerces dont les habitants ont besoin », a affirmé le wali. Au niveau de la ferme Chaâlal Saïd, des mécontents ont exprimé leur courroux. « Sur les 51 familles habitant la ferme, 5 n'ont pas bénéficié de logement. On nous a dit qu'elles devraient habiter avec leurs parents relogés. Comment est-ce possible ? Je suis marié et le logement attribué à mes parents est un petit F3. J'ai une famille nombreuse. Comment pourrions nous habiter dans un espace aussi réduit ? », a confié l'un des « oubliés » à qui on a refusé d'attribuer un logement. Le wali a indiqué qu'il faudrait faire un recours et a annoncé « qu'une autre opération de relogement de ce genre est prévue avant le mois de ramadhan ».