« L'université algérienne a connu, depuis une dizaine d'années, des réformes. Mais une halte d'évaluation reste à faire pour avancer au mieux dans la formation. » C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, en marge des festivités marquant la Journée nationale de l'étudiant. Organisées à l'université d'Alger 1 Benyoucef-Benkheda, ces festivités ont été une occasion pour le ministre, qui a procédé au dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des étudiants morts pour la libération du pays, d'évoquer les progrès réalisés par notre pays en matière de formation supérieure. Il dira, notamment, qu'« en 1962, le nombre d'étudiants algériens était de 8.000. En 2015, il a atteint 1.300.000. Ce qui traduit les efforts de l'Etat à inculquer le savoir et à respecter le serment fait aux moudjahiddine et aux chouhada », dira-t-il. Ces étudiants, dont 430.000 sont des résidents, expliquera le ministre, « poursuivent leurs études dans 95 institutions dont 49 universités. Ils sont encadrés par 54.000 professeurs dont un tiers a le rang de docteur ». Tahar Hadjar a insisté sur la nécessité de « travailler davantage » et exhorté les étudiants à préserver tous ces acquis. « Car quoi qu'on dise, l'université algérienne va bien. » Il reconnaîtra, toutefois, que « des changements s'imposent pour la hisser parmi les plus grandes universités du monde ». Selon le ministre, « des subventions n'ont toujours pas été utilisées à bon escient mais on va y remédier », a-t-il promis. La contribution de tous les acteurs, y compris les syndicats, est attendue. évoquant le classement de l'université algérienne, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé que « celle-ci est classée à la 3000e position sur 24.000 universités répertoriées et c'est une bonne chose ». « Onze de nos universités sont classées parmi les 20 universités africaines les plus performantes », a-t-il précisé. Tahar Hadjar ne manquera pas de souligner que « le classement prend comme référence des paramètres qui favorisent les pays industrialisés et les universités privées. Aussi, aucune commission n'est venue en Algérie dialoguer avec les enseignants et les étudiants ».