Quelque 700.000 personnes ont perdu la vie au cours de la dernière décennie dans le monde en raison des catastrophes naturelles, selon un bilan de l'Onu, alors que les désastres continuent à causer des dommages considérables, à l'instar du mégaséisme, du 25 avril dernier, ayant frappé le Népal faisant près de 8.500 morts. Toutefois, à l'échelle mondiale, beaucoup de progrès ont été réalisés entre 2005 et 2015 pour réduire les risques conduisant à une diminution de la mortalité, mais des événements naturels de différentes origines (tellurique, géologique, géotechnique, climatique...) continuent à affecter la vie humaine, note l'Office des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes. En plus des pertes économiques qui ont atteint au total les 1.300 milliards de dollars, les calamités naturelles ont fait plus de 1,5 million de morts et 1,4 million de blessés durant la même période. Ceci en sus des 23 millions de sans-abri, selon une évaluation de l'ONU de son cadre d'action de Hyogo adopté au Japon en 2005. L'Office onusien est arrivé à la conclusion que chaque sinistre est unique, doit être étudié spécifiquement pour en déterminer les causes et améliorer la prévention d'événements analogues. De nombreux pays ont vécu des expériences assez complexes, différentes les unes des autres. C'est pourquoi l'agence onusienne encourage les Etats à développer des solutions et des moyens techniques au niveau local, sans autant négliger l'apport de la collaboration entre pays sous les auspices de l'Onu. Dans ce sens, quelque 2.600 villes ont adhéré à la démarche onusienne baptisée « Perspective de décentralisation » dans le monde, selon les informations fournies par Margareta Wahstrom, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la gestion des risques de catastrophes, qui effectuait une visite de deux jours à Alger. Dans le cadre du nouveau plan d'action de l'Onu (Plan d'action de Sendai 2015-2030), les 187 pays réunis récemment au Japon se sont assignés en tout sept objectifs. Ces principaux objectifs constituent de « grands enjeux » liés aux catastrophes naturelles au niveau mondial, à savoir la réduction de la mortalité mondiale, l'augmentation du nombre de pays dotés de stratégies nationale et locale, ainsi que la diminution des pertes économiques par rapport au PIB mondial.
