La livraison de plusieurs projets inscrits pour la manifestation « Constantine capitale de la culture arabe 2015 » risque de tarder. Lors de sa tournée hebdomadaire, le wali de Constantine, Hocine Ouadah, espère que les opérations inachevées ou celles pas encore lancées soient en partie réceptionnées d'ici à la fin de l'année en cours. Les procédures administratives pour l'octroi des marchés constituent la première entrave que rencontrent les entreprises étrangères ou algériennes chargées des grandes réalisations et de la réhabilitation de certains édifices culturels, a indiqué M. Ouadah, lors de sa sortie sur le terrain, mardi dernier. Des projets en souffrance, il y en a beaucoup, à commencer par le grand parc urbain Bardo. Le partenaire espagnol, associé à une entreprise algérienne, risque tout simplement de se retirer, faute de payement en devises. C'est en tout cas ce qu'a révélé le chef de chantier, qui a estimé que les Espagnols croûlent sous les dettes, ne pouvant plus payer ni les ouvriers ni les matériaux de construction. Le wali a tenu à rassurer les représentants de l'entreprise espagnole en indiquant que, si besoin, il sera fait recours à des procédures légales auprès des instances financières de la wilaya. « Le chemin des touristes », autre projet phare du programme de cette manifestation, est, quant à lui, très en retard et il ne sera pas ouvert au public avant avril 2016, a annoncé le wali. Outre les nombreuses difficultés techniques pour accéder à ce magnifique site qui longe les berges du Rhumel sous le pont Sidi M'cid, le retrait de l'entreprise étrangère et son remplacement par l'entreprise nationale « Saptaa » a retardé le chantier. S'agissant de la rénovation des hôtels Cirta et Panoramic, l'opération confiée à des entreprises chinoises suit son cours, malgré, là aussi, des retards. Le Panoramic sera réceptionné durant cet été, tandis que l'hôtel Cirta, considéré comme un fleuron de le l'hôtellerie à Constantine, connaît quelques difficultés en raison de la particularité architecturale du bâtiment. Par ailleurs, les habitants du boulevard Belouizdad attendent toujours l'achèvement des travaux de ce quartier du centre-ville. L'opération qui consistait au ravalement et à la peinture des façades d'immeubles datant de l'époque coloniale, ainsi que la réhabilitation des chaussées, des escaliers et des trottoirs, s'éternise. En l'espace de quelques mois, pas moins de trois entreprises ont été mises en demeure par la direction de l'urbanisme pour insuffisance. Doté d'une enveloppe de 3 milliards de dinars, le projet, touchant un ensemble de 350 immeubles, a traîné, contrairement aux autres quartiers du centre-ville tels que les avenues Abane-Ramdane ou Aouati-Mustapha dont les travaux similaires de réhabilitation ont été achevés. Depuis deux mois maintenant, ce boulevard, considéré comme le plus important de la ville, est à l'état d'abandon. La direction de l'urbanisme n'a pas encore désigné une nouvelle entreprise pour relancer le chantier. Quelques échafaudages sont encore sur place, des gravats jonchent le sol partout et un trottoir dont le pavé a été retiré il y a un an. Les riverains et les commerçants ne cessent de se plaindre aux autorités locales. Rien ne semble indiquer que les travaux reprendront de sitôt.