Les intervenants au cours du 2e séminaire national sur les résistances populaires dans la région des Ziban ont estimé, hier, que la révolte dirigée par Sadek Belhadj, au 19e siècle, « illustre le refus renouvelé du peuple algérien de vivre sous le joug colonial ». Le chercheur Faouzi Masmoudi, spécialiste dans l'histoire de cette région, a indiqué que le soulèvement des populations des oasis des Ziban orientaux, en 1858, avait duré deux années entières. Ce fut, a-t-il ajouté au cours de cette rencontre à laquelle a assisté le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, « un autre épisode du refus de la soumission, après les révoltes des Zaâtcha (1849) et El Amri (1876) ». Belhadj avait réussi à mobiliser la population de la région et tous les fidèles de sa zaouïa dans la résistance à l'occupation, mais l'inégalité des forces avait eu raison de la révolte qui avait fini par la capture du cheïkh Sadek, sa famille et ses fidèles, a souligné de son côté le Dr. Youcef Menasria de l'université de Batna. Les révoltes populaires sont la preuve que le peuple algérien « n'a jamais accepté l'occupation en dépit des conditions difficiles dans lesquelles il vivait », a indiqué pour sa part le secrétaire général de l'ONM, Saïd Abadou, dans son allocution d'ouverture. L'évocation de ces épisodes historiques « montre aux nouvelles générations les énormes sacrifices consentis par le peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté », a-t-il ajouté. Ce séminaire de deux jours est organisé au musée régional du moudjahid colonel Mohamed-Chaâbani, conjointement par l'assemblée populaire de wilaya et l'association « Patrimoine des générations » de la commune de Meziraâ.