Les participants au colloque national sur les révoltes populaires dans les Ziban ont lancé un appel aux parties concernées, mardi au terme de leurs travaux à Biskra, pour donner toute sa valeur à la révolte des Zaâtcha de 1849. Les intervenants au cours des travaux ont recommandé également la création d'une fondation du nom de cette révolte qui aura pour mission d'encourager l'étude de cet épisode héroïque de la résistance populaire contre l'occupation française. Ils ont invité le ministère de la Culture à réaliser un documentaire historique sur cet évènement. Il a été souligné également l'importance, pour les autorités algériennes, d'œuvrer à restituer les têtes des trois chefs de cette révolte que furent cheikh Bouziane, son fils et cheikh Moussa Darqawi conservées au musée de l'homme de Paris (France) en vue de les enterrer dignement dans le cimetière des martyrs de la commune de Lichana dont dépend l'oasis des Zaâtcha. Les participants au colloque ont proposé la réalisation d'enquêtes de presse sur cette révolte et la baptisation aux noms de ses chefs des établissements scolaires et culturels de la wilaya de Biskra pour en conserver la mémoire. L'universitaire d'Alger, Mohamed Larbi Zoubeiri, a insisté sur le message clair et commun à toutes les résistances populaires depuis le XIXème siècle: le refus du peuple algérien de se soumettre à l'occupation française. La première journée du colloque avait donné lieu à une intervention du secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, qui a valorisé l'initiative d'organiser cette rencontre qui, a-t-il dit, contribue à l'écriture de l'histoire nationaliste de l'Algérie moderne. Le colloque a été organisé conjointement par l'Assemblée populaire de la wilaya de Biskra et l'association culturelle locale "El-Ouartilani".