Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a estimé, hier, dans une conférence de presse, à Oran que « la 8e édition du festival international du film arabe d'Oran (3-12 juin) est le plus important événement cinématographique d'envergure internationale dédié à la cinématographie arabe », ajoutant que la ville d'El Bahia « sera cette année le carrefour méditerranéen du 7e art. » Etaient présents à cette conférence de presse, Abdelghani Zaâlane, wali d'Oran, Abdelhak Kazitani, président de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Oran, et Brahim Seddiki, commissaire du festival. Douze films concourent dans la catégorie long métrage, 14 dans le court métrage et 12 dans le documentaire. « Des films authentiques et originaux qui renvoient souvent à la réalité difficile que vit le monde arabe et qui prend tout son sens dans le slogan de ce festival : ‘La réalité dans le rôle du héros' », selon Mihoubi. L'histoire n'est pas en reste. Treize films consacrés à la révolution seront projetés en hors compétition et à travers les wilayas limitrophes. Parmi ces films, les dernières productions des Mohamed Lakhdar Hamina, Belkacem Headjadj, Ahmed Rachedi ...Cet évènement verra, par ailleurs, la participation de grandes stars du cinéma arabe. Comme Leïla Aloui, Yahia El Fakhrani ou encore des stars internationales comme la comédienne franco-italienne Claudia Cardinale ou la star turque Selim Bayraktar, qui joue le rôle de « Sounboul Agha » dans la série « Harim Sultan ». Pour cette année, la Turquie est l'invitée d'honneur et l'illustre cinéaste algérien Mohamed Lakhdar Hamina est président d'honneur. Côté programmation, un colloque est prévu autour de la littérature et du cinéma et un hommage à Rachid Boudjedra à l'occasion des 50 ans de sa carrière littéraire. Cette rencontre réunira les romanciers Amine Zaoui, Wassiny Laredj, Ibrahim Nassrallah, Mahmoud Ghitani... Le commissariat de ce festival a édité un recueil de témoignages sur Rachid Boudjedra et des livres en hommage aux artistes disparus du 7e art algérien et arabe comme Sid Ali Kouiret, Amar Laskri, Fatiha Berber, Faten Hamama et Koussei Salah Darwish. Côté nouveauté, un prix de la plume d'or de la meilleure critique cinéma est instauré cette année. Un jury professionnel présidé par Ahmed Bedjaoui devra récompenser le lauréat. Les Oranais pourront profiter d'une exposition, des affiches et des portraits photos des figures de proue du cinéma algérien, au musée de la ville. Une statue représentant un caméraman sera officiellement inaugurée à cette occasion pour manifester l'attachement de la ville au cinéma. Une muraille rassemblant 60 affiches représentant les meilleurs films du cinéma algérien sera également inaugurée à l'occasion de cette manifestation. Le 8e festival d'Oran célébrera, également, les 40 ans de la palme d'or obtenue au festival de Cannes par le film de Mohamed Lakhdar Hamina « Chronique des années des braise » en 1975, qui est à ce jour la seule production arabe et africaine à obtenir ce prestigieux prix international.
