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Les internautes en mal de confiance !
Economie de l'internet
Publié dans Horizons le 03 - 06 - 2015

Le problème de la fiabilité des systèmes de sécurisation des données sur internet demeure toujours d'actualité en dépit des tous les indicateurs alertant sur le « siphonage » systématique des données sur l'ensemble des réseaux de communication électronique, particulièrement internet. Avertis pourtant, la plupart des internautes continuent de s'adonner au surf sans tenir compte de la nécessité de modifier leurs comportements afin de mieux protéger leurs données. Avec cela, les internautes américains ne témoignent pas beaucoup de confiance pour les opérateurs qui s'occupent de leurs données personnelles si l'on en croit cette nouvelle étude publiée par le cabinet d'étude américain, Pew Research Center, qui indique que les internautes américains ne témoignent pas beaucoup de confiance pour les opérateurs qui s'occupent de leurs données personnelles. Ce constat s'explique, d'après l'étude de nombreux facteurs, à commencer par les révélations de Snowden en 2013. D'après cet ancien agent du renseignement américain, des programmes de surveillance de masse ont été développés par la NSA, agence du renseignement américaine, et certains programmes tels que Prism, conçu par cette agence ont pu être concrétisés par une étroite collaboration entre la NSA et les géants de l'internet.
Des mécanismes d'espionnage bien rodés
Dans ses révélations sans fin, Snowden a décortiqué la mécanique d'espionnage des communications mise en place par la NSA, qui a mis sous écoute tous les réseaux électroniques en s'appuyant sur des sociétés telles que Facebook, Google, Apple et les autres pour lesquelles les données personnelles constituaient la base du modèle économique. Pour le site du quotidien français lefigaro.fr qui a traité des résultats de cette enquête de Pew Research Center, tous les opérateurs manipulant des données personnelles ont été entachés par ce retrait de confiance des Américains, indiquant, à ce sujet, qu'il s'agisse d'agences gouvernementales, de compagnies téléphoniques ou encore de magasins, aucune des onze catégories de l'étude n'atteint un taux de confiance de 40%. La publicité et la vidéo en ligne, les réseaux sociaux et les moteurs de recherche sont vus comme les moins fiables : entre 66 et 76% des répondants n'ont pas confiance en eux pour garantir la sécurité et le secret de leurs données. Ce n'est, pourtant, pas faute d'une prise de conscience que ces internautes ont continué à surfer sans se prémunir contre les risques de « siphonage » de leurs données personnelles. Ce comportement peut s'expliquer, les internautes américains ne témoignent pas beaucoup de confiance pour les opérateurs qui s'occupent de leurs données personnelles. Selon le bureau d'étude américain, auteur de l'étude, par un sentiment d'impuissance devant le phénomène qui se développe sous l'effet d'intérêts tant des Etats que de puissantes sociétés en quête de données pour des besoins publicitaires. En effet, comme le souligne lefigaro.fr, après le constat des interceptions des données privées, « peu de personnes ont pris de véritables mesures. Un sentiment d'impuissance est même présent chez la moitié des répondants. 37% estiment avoir peu de contrôle sur la collecte et l'utilisation de leurs données et 13% pensent qu'ils n'ont aucun contrôle ». Au chapitre des parades adoptées par les internautes pour se prémunir des atteintes à leurs données, elles sont de différents niveaux, d'après ce site qui voit qu'une « minorité d'internautes utilisent des techniques avancées pour éviter la collecte de leurs données : 10% utilisent des systèmes de cryptage pour leurs appels, SMS ou e-mails. Et seulement 9% utilisent des programmes permettant de naviguer sur internet dans l'anonymat (Tor, VPN, proxy) ». D'après Pew Research Center, beaucoup d'internautes pensent se protéger en recourant à des techniques rudimentaires, nécessitant, comme l'écrit lefigaro.fr « peu de compétences techniques, comme vider les cookies et l'historique de leur navigateur (59%) ou refuser de donner certaines informations lors de paiements en ligne (57%) », ajoutant, également, que près de 25% « des sondés ont déjà utilisé une adresse e-mail temporaire, donné de fausses informations sur eux ou décidé de ne pas utiliser un site qui demandait leur vrai nom. » Le site rappelle, à l'occasion, les conclusions d'une enquête similaire menée auprès des internautes français qui, même conscients des risques encourus pour leurs données personnelles, s'inclinent devant l'évidence que « même la vie privée a un prix : pour 500 euros par an, 46% des sondés accepteraient d'être pistés au quotidien », rapporte-t-il.
Des multinationales complices
Pour rappel, durant l'été 2013, le feuilleton Edward Snowden avait défrayé les chroniques de presse par une succession de révélations fracassantes qui ont mis à nu le système de la NSA, à commencer par cette information mise en ligne par le site lefigaro.fr selon laquelle « le 6 juin 2013, le Washington Post et le Guardian révèlent, sur la base de documents dérobés par l'analyste Edward Snowden, que les principales sociétés américaines du Web participent, depuis plusieurs années, à un programme d'espionnage de concert avec les autorités américaines. » Prises de panique, les grandes multinationales de l'internet, américaine bien entendu, jurent d'une seule voix n'avoir ni vu ni fait. Même si pour le site lefigaro.fr les preuves de leur implication avancées par Snowden sont difficilement démontables, elles persistent dans leurs dénégations. « Le programme Prism ? Elles n'en avaient jamais entendu parler. L'accès direct aux serveurs ? Facebook, Google, Apple et les autres assurent n'avoir « jamais pris part à un programme du gouvernement américain, ou d'aucun autre, ouvrant un accès direct à leurs serveurs », soulignait alors lefigaro.fr qui voyait dans la réaction des mastodontes américains une volonté de faire croire que ceci « ne serait pas loin d'être une chimère inventée par quelques journalistes », écrit-il. Mais le flot des informations fournies par Snowden ne s'est pas arrêté, réduisant en peau de chagrin les arguments des sociétés américaines de l'internet qui ont du admettre, comme le souligne le figaro.fr qu'elles « figuraient bel et bien dans ce programme d'espionnage confidentiel. Sur injonction de la justice américaine, elles avaient ordre de communiquer des blocs entiers d'informations sur leurs utilisateurs aux renseignements américains, sans toutefois leur ouvrir un accès direct à leurs serveurs. ». Continuant à distiller des informations précises sur la structure du système d'espionnage mis en place par la NSA, Snowden pousse les sociétés américaines de l'internet et des télécommunications à sortir de leur réserve et à adopter une attitude de transparence. Dans cet effort de transparence, remarque lefigaro.fr, « Google se faisait fort de communiquer, depuis trois ans, le nombre de demandes de renseignement des différents Etats dans le monde ». Cependant, le niveau de transparence de l'action de Google ne va pas au-delà de certaines limites, puisque comme le relève ce site, ses « rapports ne faisaient pourtant aucune mention des requêtes dans le cadre du programme encadré par le Foreign Intelligence Surveillance Act (« loi pour la surveillance et le renseignement à l'étranger » ou Fisa), qui autorisait l'espionnage de Prism ». Cette initiative sera suivie par les autres sociétés passées également à l'action à travers une lettre adressée au président Obama réclamant plus de transparence sur cette question pour dissiper les craintes et éviter que la confiance de leurs clients ne soit ébranlée. Dans une entreprise en cavalier seul, Google avait alors rendu public des statistiques qui donnaient à voir, selon lefigaro.fr, que de 2009 à 2013, « environ 60.000 de ses utilisateurs ont été concernés par des demandes de renseignements très spéciaux. » Neuf dirigeants des plus grandes sociétés High Tech, à savoir AOL, Apple, Dropbox, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Twitter et Yahoo ! adressent donc une lettre au président Obama pour l'inviter à regarder de près ces programmes de surveillance, et dire leur mécontentement devant l'absence de volonté réelle de réformer le fonctionnement de la NSA par le gouvernement américain, qui à la faveur d'un texte de loi « USA Freedom », sorte de « réformette », maintient toujours « la possibilité de collecter massivement des données d'internautes ». Cet état de fait, porte atteinte aux « libertés que nous chérissons tous » mentionne la lettre des neuf patrons américains. En tout état de cause, le mal a été fait et les sociétés de l'internet ont dû voir leur image de marque sérieusement écornée. Bien plus, d'après le figrao.fr, « le coût des révélations est estimé à plusieurs dizaines de milliards pour les entreprises du « cloud », qui sont spécialisées dans le stockage de données à distance. » Ces révélations ont également mis à mal l'imaginaire du réseau internet farouchement défendu par les premiers pionniers de la Sillicon Valley.
Des parades bien fragiles
Beaucoup parmi eux ont fait part des hackers initiaux qui ont grandement contribué à l'éclosion du réseau internet puis du web. Tous donnaient pour acquises la confidentialité et la sécurité des données personnelles avant de s'apercevoir que leurs innovations technologiques, érigées en florissant business, sont finalement devenues de simples « passoires » traversées en toute libertés par le programme d'espionnage de la NSA. « Quand nos ingénieurs travaillent sans relâche pour améliorer la sécurité [sur Internet], nous pensons vous protéger contre des criminels, pas contre notre propre gouvernement », s'indignait alors le patron de Facebook dans un message affiché sur son mur. Cela renvoie à la problématique du rôle du gouvernement américain dans la gestion de l‘infrastructure de l'internet et, notamment, au fonctionnement de l'ICANN, cette instance qui gère l'architecture de nommage et d'adressage de l'internet sous le contrôle des Etats- Unis. Le fonctionnement de cette instance en voie de se libérer formellement de sa tutelle d'avec le ministère du Commerce américain pose le problème de la domination américaine. En effet et même si l'on admet, comme le souligne le site du quotidien économique français latribune.fr, que « l'Icann ne régule que les ressources techniques, certes indispensables, mais qui ne conditionnent pas la puissance d'un Etat sur le web », on ne peut qu'être également d'avis avec lui que « les Etats-Unis disposent surtout de 39 des 50 plus grandes entreprises mondiales du web. » Installé depuis quelque temps à la tête de l'ICANN, l'Egypto-Libano-Américain, Fadi Chehade, tente de vendre le modèle d'une internationalisation amorcée de cette instance qu'il promet de libérer totalement de la tutelle américaine d'ici quelque temps. « D'ici à la fin de l'année, la structure basée en Californie pourrait s'affranchir de la tutelle du secrétariat d'Etat américain au Commerce pour devenir une organisation internationale basée à Genève, en Suisse », note latribune.fr qui se base sur des déclarations de Chehade qui avance que « tous les éléments nécessaires à cette émancipation sont, désormais, réunis ». Assuré du soutien de la Chine, du Brésil et de la France, le président de l'ICANN s'est même permis de faire de l'humour à l'adresse de sa tutelle en affirmant : « Il appartient maintenant à la communauté de tout rassembler dans une boîte, de mettre un joli nœud autour et d'envoyer le paquet cadeau à Washington ». Pour l'heure, l'ICANN a entamé la voie de son internationalisation par l'installation de trois groupes de travail en charge de réfléchir à la définition des principes d'une gouvernance future de l'instance de régulation de l'internet. A la tête de l'un de ces groupes de réflexion, l'expert français Mathieu Weill, directeur général de l'Afnic, (Association française pour le nommage Internet en coopération), explique sur latribune.fr que le souci fondamental est de trouver un équilibre de pouvoir entre l'ensemble des acteurs concernés par la gouvernance de l'internet. Même si le processus est en cours, il est difficile d'occulter les enjeux stratégiques qui sous-tendent la gestion du réseau internet, notamment pour les Etats. Ce réseau « américain », selon le président Obama, est effectivement un levier de pouvoir important pour les Etats-Unis qui l'intègrent parmi les arsenaux de puissance mondiale.


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