Najwa Najjar prend part à la compétition officielle du 8e festival international d'Oran du film arabe avec « Eyes of thief », dans lequel la chanteuse algérienne, Souad Massi, est distribuée aux côtés de Khaled Abou Naja et Souhile Haddad. Décryptage. Est-il difficile d'exercer le métier d'acteur dans un pays en guerre ? Sans les acteurs et sans le cinéma, notre société ne pourrait plus se regarder et quand on n'est plus capable de se regarder, c'est qu'on n'est pas très loin de la disparition. C'est un métier merveilleux et terrible à la fois. Merveilleux par la joie qu'il nous procure de travailler en équipe et de faire passer des messages au public. Vous traitez, dans votre film, la cause palestinienne, d'une manière différente. Est-ce pour vous démarquer des autres ? C'est fait sciemment. Je voulais transmettre mon message d'une manière différente, surtout que la colonisation culturelle se poursuit. « Eyes of thief » est un drame psychologique dont le tournage a principalement eu lieu à Naplouse où, tous les soirs, l'armée israélienne fait des incursions. C'est un thriller psychologique. Il raconte l'histoire d'un père, possesseur d'un secret dangereux, qui est à la recherche de sa fille. Etes-vous surprise par les échos favorables qu'a eus votre film ? A vrai dire, je ne m'y attendais pas. Cela dit, je suis heureuse de ce succès. La preuve, au festival de Cannes et à Berlin, le film a suscité auprès des distributeurs internationaux un intérêt considérable. Mon film a été distribué à travers trente pays. Comment s'est faite la collaboration avec Souad Massi ? Souad Massi est une amie de longue date. Au début, elle n'était pas très intéressée par la proposition que je lui ai faite vu qu'elle est d'essence chanteuse. En plus, elle est douée pour ce métier. Des projets en cours ? J'ai un projet de long métrage autour d'une histoire d'amour.