Photo : Fouad S. Le 50e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 a été commémorée au niveau de la commune d'Alger-centre selon un programme d'activités allant de la matinée du 8 décembre à la soirée d'hier. En premier lieu, le comité d'organisation a pensé aux nouvelles générations. Ainsi, il a organisé, mercredi dernier, une excursion au musée d'El Moudjahid au profit des élèves de la commune. Selon le chargé de l'opération, Noureddine Boudiaf, on a voulu assurer la continuité des générations par cette visite. Ce vice-président de l'APC a ajouté que la journée de solidarité avec la population sahraouie qui s'est déroulée, le même jour, au Centre de presse d'El Moudjahid, entre dans le cadre du programme des activités du 11 décembre. « On a voulu, à l'occasion, dénoncer la répression de ce peuple colonisé dont la récente agression contre le camp de réfugiés à Al Ayoune », a-t-il expliqué. Le lendemain, jeudi, une exposition de photos et d'une guillotine a été organisée en collaboration avec l'Association des condamnés à mort au niveau de la placette de la Grande-Poste. « C'est la première fois qu'on expose la guillotine », a indiqué M. Boudiaf. Sur place, des passants s'arrêtaient pour voir et demander des explications aux membres de l'Association que préside Mostefa Boudina, lui-même rescapé de la guillotine qui a réclamé que la journée nationale de cette catégorie soit célébrée le 19 juin pour coïncider avec la date de l'exécution des premiers condamnés à mort en 1956, à savoir Zabana et Faradj.Bien qu'ils étaient plus de 200 à être guillotinés, le nombre de photos exposées était limité. Cela a été tout de même un espace de recueils pour certains. « Je ne retrouve pas ici la photo d'un parent à moi tombé en martyr sous cette guillotine. Mais l'essentiel est qu'il est mort pour l'Algérie », a souligné une passagère. Dans le même cadre, les élus de l'APC Alger-centre ont assisté, hier matin, à la commémoration officielle marquée par le dépôt de gerbes de fleurs qui s'est déroulée dans la commune de Belouizdad (ex-Belcourt). Ils ont aussi assuré, au cours de la même journée, la projection gratuite de deux films révolutionnaires au niveau de la salle de cinéma l'Algéria alors qu'au début de la soirée, la grande moudjahida Djamila Bouhired a été honorée à l'hôtel Safir en présence des représentants de «la famille révolutionnaire».