2.844 détenus (2.758 hommes et 86 femmes) au niveau national ont entamé, hier, les épreuves du bac, dont 450 nouveaux candidats. 134 inscrits passent leur examen en dehors des institutions pénitentiaires, 320 ont été libérés et 11 se sont désistés. Les candidats concourent dans cinq filières principales : littérature et philosophie (2.685 candidats), sciences expérimentales (108), gestion et économie (31), technique sport (13) et langues étrangères (7). Le plus jeune candidat, originaire d'Annaba, est âgé de 17 ans alors que la plus jeune postulante, issue d'Alger, a 20 ans, tandis que le plus âgé a 67 ans et la plus âgée, 57 ans. Le coup d'envoi de cette épreuve a été donné, hier, depuis la prison d'El Harrach par le directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, en présence des cadres du secteur de l'Education nationale qui supervisent l'examen. Les candidats sont répartis à travers 39 centres d'examen. Ils ont bénéficié de cours de soutien assurés par 712 enseignants dont certains sont désignés par la direction générale de l'administration pénitentiaire et d'autres par les directions de l'éducation nationale de wilaya. Mokhtar Felioune prévoit un taux de réussite plus élevé par rapport l'année dernière qui était de 36,55%. « Tous les reçus aux différents examens (bac, BEM) n'ont pas récidivé, ce qui est très encourageant. Aussi, l'Etat accorde une grande importance à la prévention. Le plus grand avantage dont bénéficient les détenus est la grâce présidentielle », explique-t-il. Selon lui, l'instruction est « la meilleure thérapie » pour les détenus. Les examens se déroulent sous le patronage du ministère de l'Education nationale tandis que l'administration pénitentiaire assure les moyens matériels et pédagogiques ainsi que les frais d'inscription. Adriane Saliha, directrice du centre d'examens d'El Harrach, estime que le climat est serein au sein du centre de rééducation. « Les candidats sont rassurés et les surveillants sont à l'aise », dit-elle. Idem pour Abdelwahab Boussoufa, psychologue, qui estime que tout est normal. « Cela se passe aussi bien qu'à l'extérieur des centres pénitentiaires », dit-il. Le nombre de détenus reçus au bac l'an dernier est de 822.