Une opération coup-de-poing contre le commerce informel et les constructions illicites a été lancée, hier, par les forces de police et de la Gendarmerie nationale dans la commune de Bouira, a-t-on constaté. Au chef-lieu communal de Bouira, les forces de police ont contraint des commerçants informels à quitter les trottoirs qu'ils occupaient depuis des mois, alors qu'une quinzaine de fourgons des forces antiémeute de la Gendarmerie nationale ont été déployés dans le village agricole Saïd Abid (sortie ouest de la ville) pour démolir des baraques de commerce informel longeant la RN-18. Sur place, une dizaine de baraques de fortune ont été démolies par les engins mobilisés à cet effet, a-t-on également constaté. « Les commerçants informels ont été avisés de cette décision. Il s'agit d'un ordre du wali à appliquer sans complaisance sur le terrain. Il est temps de mettre un terme à cette anarchie qui porte préjudice à l'activité commerciale ainsi qu'à la vie des citoyens », a expliqué le président de l'APC de Bouira, Oulmi Hakim. Cette action se poursuit pour éradiquer les constructions illicites, notamment à Ouled Bellil, une localité périphérique de la ville de Bouira, « où des citoyens ne respectent pas les décisions des autorités concernant cette question », a relevé Oulmi. A la sortie sud de la ville de Bouira, le commerce informel a pris de l'ampleur, ces dernières années, en raison de la hausse du nombre de marchands exposant les fruits et légumes aux abords de la RN-5, faisant fi de toute norme de sécurité ou d'hygiène. « Ce site est également concerné par l'opération d'éradication », a fait savoir le même responsable. Des points noirs persistent également dans d'autres villes, à l'image de Chorfa, M'chedallah, Ahnif, Lakhdaria, Aïn Bessam et Aïn Lahdjar, selon les informations obtenues auprès de la Direction du commerce, qui déplore le fait de voir les abords de routes squattés par ces commerçants à la sauvette.