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« Ce n'est pas une erreur, c'est une faute professionnelle », selon l'inspecteur général du ministère de l'Education Erreur relevée dans le sujet de langue arabe
L'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Mseguem Medjadi, a affirmé, hier, sur les ondes de la radio, concernant l'erreur relevée dans l'épreuve de langue arabe, filières scientifiques, que bien que l'erreur n'influe nullement sur l'évaluation et la réponse des candidats, elle demeure inadmissible. Des directives seront données aux enseignants mobilisés dans les 71 centres de correction pour tenir compte de cette méprise dans l'évaluation de la réponse des candidats. Selon lui, il ne s'agit pas d'une erreur mais 'une faute professionnelle, « vu la rigueur du dispositif adopté par l'Onec » pour l'élaboration des sujets. Qualifiant la travail de la commission chargé de la préparation des sujets des examens de fin d'année de long processus bureautique, censé être contrôlé en permanence, il reconnaît qu'il y a eu des failles qu'il faudra corriger. « L'Onec fonctionne depuis 20 ans. Il a pris de l'âge et ses fonctionnaires ont pris certaines habitudes. C'est un dossier à réformer dans les plus brefs délais », a-t-il précisé. Ainsi, une commission d'enquête sera mise en place le 16 juin prochain. Elle se chargera de la vérification du déroulement de ce processus, de la conception des sujets jusqu'à leur élaboration. « L'enquête situera les responsabilités. La tutelle prendra les mesures disciplinaires nécessaires puisqu'il s'agit de personnes censés être irréprochables et compétentes », a-t-il noté. Pour les syndicats du secteur, la faute est impardonnable, compte tenu de la mobilisation des moyens humains et matériels et la rigueur censée être de mise dans la conception et l'élaboration des sujets. Pour le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Mériane, l'erreur est condamnable dans la mesure où la commission est confinée, un mois durant, dans un bunker et les sujets sont soumis à plusieurs ectures avant d'être homologués. Selon ce syndicaliste, il y a trois responsables : le professeur qui a élaboré le sujet, l'inspecteur de la matière qui a reçu le sujet sans pour autant le traiter et la commission de choix des sujets au sein de l'Onec. « La ministre n'est certes pas responsable, puisqu'elle n'est pas censée savoir ce qui se passe au sein de la commission chargée de l'élaboration des sujets mais elle l'est en ce qui concerne le choix du responsable de l'Onec », souligne le coordinateur du Snapest, jugeant qu'il faut apprendre à sanctionner les responsables. « Les élèves et les enseignant ne sont pas les seuls à être passibles de sanctions », suggère-t-il. Même avis du président de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, pour qui il faut situer les responsabilités. « L'Onec est certes un service externe mais il relève du ministère de l'Education nationale. De ce fait, il a une part de responsabilité », estime-t-il, souhaitant voir la commission d'enquête, qui sera mise en place à la fin des examens de fin d'année, traiter ce problème en toute objectivité. « L'erreur étant commise, il faut donner à l'élève ce qui lui revient de droit », précise Dziri jugeant que le moment est venu pour évaluer le système des examens de fin d'année. Selon lui, la tâche est loin d'être aisée. Il recommande, à cet effet, la mise en place de commissions spécialisées.