Après l'erreur constatée dans le sujet de langue arabe, le ministère de l'Education nationale compte revoir le dispositif d'élaboration des sujets et prendre les «mesures disciplinaires nécessaires à l'encontre des auteurs de ce fait». C'est ce qu'a affirmé hier l'inspecteur général du ministère, Medjadi Messeguem. Qualifiée «d'inadmissible», l'erreur signalée n'a pas eu d'effet sur le sujet, selon le responsable. «L'erreur n'a pas eu d'effet sur le sujet puisque les questions qui suivaient le poème étaient indépendantes de la biographie du poète», a-t-il rassuré sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Toutefois, l'invité de la radio a soutenu que son département allait «revoir tout le dispositif général d'élaboration des sujets en déroulant une seconde fois tout le processus depuis l'élaboration du sujet jusqu'à sa finalisation». Au premier jour de l'examen du baccalauréat entamé dimanche, les élèves des filières technologiques et scientifiques ont été confrontés à une erreur dans le sujet de langue arabe lorsqu'un poème de Nizar Kabbani a été attribué à Mahmoud Darwich. Exprimant «l'étonnement» de la tutelle qu'une telle erreur ait pu se produire étant donné que l'élaboration des sujets du baccalauréat «dure au moins deux mois et passe par des commissions pluridisciplinaires». «Le problème qui se posera néanmoins se situe au niveau des centres de correction où des directives seront adressées pour prendre cet aspect en charge», a observé le représentant du ministère de l'Education nationale. Par ailleurs, Messeguem a confirmé la fraude annoncée au moyen de l'utilisation de la technologie de la téléphonie 3G et les réseaux sociaux. «Oui, il y a eu utilisation d'un smartphone pour filmer et expédier le sujet en dehors du centre», a-t-il dit, tout en précisant que la tutelle a été informée de cette fraude qui a concerné un sujet des sciences islamiques et que celle-ci va s'atteler à en vérifier «la source» et le procédé. Interpellé sur l'éventualité de «triche» et de «complicités» ayant facilité l'acte, Messeguem a rétorqué qu'une «fouille systématique prendrait du temps» pour des centres d'examen dotés de 700 candidats et que l'interdiction des téléphones et autres appareils électroniques est «plus une mesure dissuasive que les élèves réussissent parfois à contourner en prenant des ‘dispositions'». Soutenant l'impératif d'une révision de l'élaboration du dispositif général, le responsable a reconnu que celui-ci est «très lent et bureaucratique» au moment où il a souligné que le problème réside au niveau du contrôle. Ce qu'il traduit par l'existence de failles qu'il faut corriger. «L'Office national des examens et concours (Onec) qui fonctionne depuis 20 ans, a pris de l'âge et ses fonctionnaires ont pris certaines habitudes», a-t-il dit, avant de mettre l'accent sur la nécessité de réformer ce dossier dans les plus brefs délais.