L'ex vice-président de la Fifa, Jack Warner, l'un des principaux accusés dans le scandale de corruption visant l'instance internationale du football, a déclaré, mardi passé, que les Etats-Unis ne lui garantiraient pas « un procès équitable ». Pour le Trinidadien, les Etats-Unis ne sont pas « la juridiction compétente » pour juger les dirigeants de la Fifa « de manière équitable » car le pays a été lésé dans l'attribution de la Coupe du monde 2022 (attribuée au Qatar, ndlr), a-t-il dit dans un long éditorial de le l'hebdomadaire Sunshine et propriété de M.Warner, à paraître vendredi. « Nous devons être prudents et se demander si les Etats-Unis pourront être capables d'être équitables dans ses décisions envers un organisme international », ajoute l'ancien président de la Concacaf (Confédération d'Amérique du Nord, centrale et Caraïbes). Selon des révélations d'un ex-ministre des Sports égyptien, M. Warner aurait demandé 7 millions de dollars à l'Egypte en 2004, en échange de sept voix pour le Mondial 2010. Il aurait également détourné une partie des 10 millions de dollars versés aux Caraïbes par l'Afrique du Sud via la Fifa, dont il était alors vice-président, a affirmé la BBC dimanche dernier, documents à l'appui. Warner a été placé sur la liste des personnes les plus recherchées d'Interpol, à la demande des autorités américaines.