L'expérience des trois communes d'Algérie choisies par le programme de l'Union européenne de promotion et de développement des énergies durables dans les villes méditerranéennes (CES-Med) a été présentée, hier, lors de la conférence nationale sur « les villes et les énergies durables », organisée, à Alger, avec le concours de Agence pour la promotion, la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE). Ces villes, Sidi Bel-Abbès, Boumerdès, Batna, ont été choisies par le programme CES-Med en 2013 et l'étude « devra être finalisée en août prochain », selon un expert européen, responsable du programme européen pour la Méditerranée, Couté. Le programme CES-Med, rappelle-t-il, touche « huit pays de la Méditerranée, à raison de trois communes par pays ». Ce projet lié à la Convention des maires de la Méditerranée concerne la réduction de la consommation d'énergie. Ce ratio a été fixé par la convention à « 20 % pour 2020 et 30% pour 2030 », selon Couté. Le programme apporte un appui aux communes qui souhaitent le mettre en œuvre à travers des actions ciblant l'éclairage public, le transport, la mobilité urbaine et la gestion des déchets. La recherche des financements interviendra une fois le projet validé. Sur les premiers résultats de l'étude des villes de Batna, Boumerdès, Sidi Bel-Abbès, l'on note une forte consommation de l'énergie dans le secteur résidentiel, viennent ensuite le transport et l'industrie, avec un niveau de consommation par habitant qui « va du simple au double ». La ville de Batna, par exemple, et selon son président d'APC, a montré une consommation annuelle de l'ordre de 4902 gigawatts/h, ce qui signifie une consommation de 16,2 mégawatts par habitant ou plus précisément 10 barils de pétrole par an et par habitant. La ville de Batnan qui a associé l'université à ce projet, compte « s'appuyer sur la société locale de production de panneaux solaires », comme partenaire au projet et comme solution à la réduction du coût de l'éclairage public, explique son P/APC. Un forum Algérie-UE sur l'énergie en janvier 2016 Des responsables algériens, à l'instar de Dali, chef de projets à l'APRUE, point focal du programme, et d'autres responsables du secteur de l'énergie (Commission de régulation de l'électricité et du gaz) ont retracé le programme des énergies renouvelables qui vise le transport, le secteur industriel et le bâtiment. Le programme en question porte sur la réalisation de 100.000 logements par an à efficacité énergétique d'ci à 2030 ainsi que l'installation de 10 millions de lampes économiques par an. Le programme, qui a démarré en 2011, a retenuà, entre autres actions, la réalisation de 600 logements par an à isolation thermique donc réduisant la consommation d'énergie. « Ces logements sont en cours de réception » , dit-on. Il est question de doter aussi ces logements de 2.400 chauffe-eau solaires. Pour les collectivités locales, il est également prévu de les doter de 50.000 lampes au sodium, plus économiques, pour l'éclairage public et qui devront remplacer les lampes à mercure. « Ce type de lampes sera interdit à l'importation à partir de 2018 », selon ce responsable. La conférence, qui a réuni les maires et P/APC d'une centaine de communes du Maroc, de la Tunisie, de France, a été ouverte par le DG de l'APRUE, Mohamed Salah Benzeriba, le responsable du programme CED-Med et la représentante de l'Union européenne à Alger, Navaro. Cette dernière a déclaré que l'UE appuie tous les projets en rapport avec l'efficacité énergétique. « Un dialogue énergétique a été mis en place avec l'Algérie et deux ateliers ont été installés, ceux de l'électricité et du gaz », a-t-elle expliqué. Mme Navaro a également déclaré que les deux parties ont décidé d'organiser un forum sur l'énergie en janvier 2016.