L'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE) organise le 10 juin prochain une conférence nationale sur les énergies durables dans les villes à laquelle sont conviées une centaine de communes algériennes. L'objectif, selon l'APRUE, est « d'engager un débat national au niveau des collectivités locales sur l'efficacité énergétique et les énergies durables ». Une étude de l'APRUE montre que « plus de 80% de l'énergie produite est consommée au niveau des communes, à travers l'éclairage public, les écoles, les bâtiments publics, le transport, etc. » De ce fait, les communes qui sont proches des citoyens peuvent servir de support à la mise en œuvre sur le terrain de la politique nationale énergétique, en lançant « des actions d'efficacité énergétique et d'introduction des énergies renouvelables ». Leur action devra concourir à « la maitrise de la consommation d'énergie et de promotion des énergies renouvelables dont les retombées sont bénéfiques sur la réduction de la facture énergétique de la commune et à la création de l'emploi », selon encore l'APRUE. La conférence sera, par ailleurs, l'occasion pour les responsables du gouvernement de présenter le programme d'efficacité énergétique et d'énergie renouvelable à l'horizon 2030 adopté en février dernier. Elle sera également l'occasion de partager les résultats préliminaires des trois expériences pilotes menées dans les communes de Batna, Sidi Bel-Abbès et Boumerdès dans le cadre du projet Cleaner Energy Saving Mediterranean Cities (CES-MED) et en cours d'exécution par l'APRUE en partenariat avec CES-MED. Le projet CES-MED qui intervient dans neuf pays de la rive sud méditerranéenne, dont l'Algérie, vise à sensibiliser les communes à la mise en place de stratégies locales de réduction de la consommation d'énergie, de développement des énergies renouvelables et par la même occasion « contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. » Plusieurs communes de pays de la Méditerranée (Maroc, Liban) et du sud de l'Europe, qui ont une grande expérience en la matière, prennent part à cette conférence, ce qui devrait susciter un échange fructueux d'informations. L'adhésion à cette démarche de divers organismes internationaux tels que le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), permettra, selon l'APRUE, à beaucoup de pays de « concrétiser leurs engagements dans le cadre des conventions internationales et de trouver les mécanismes de leur mise en œuvre », notamment les moyens de financement nécessaires.