La 8e édition du festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), organisé du 3 au 12 juin sous le slogan « la réalité dans le rôle de l'héroïsme » a pris fin vendredi dernier au soir, en présence du ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, qui a reçu des mains du commissaire du festival d'Alexandrie (Egypte) du film arabe « Le bouclier d'or », des autorités locales et d'une pléiade d'artistes et de comédiens algériens, maghrébins, arabes et européens. « L'orchestre des aveugles », le film du réalisateur marocain Mohamed Mouftakir, a décroché le Wihr d'or. Cette fiction raconte l'histoire, en grande partie autobiographique, d'un petit garçon et de son père violoniste dans les années 70 à Casablanca. Ce dernier dirige un petit orchestre de musiciens et de danseuses traditionnelles qui animent des soirées et qui vivent tous ensemble dans une grande maison. Parfois, les musiciens-hommes se font passer pour des aveugles, ce qui leur permet de jouer dans des fêtes uniquement réservées aux femmes. « Je suis très fier de remporter ce grand prix », a déclaré Mouftakir. Le Prix de la meilleure interprétation féminine a été attribué à la comédienne Sabah El Djazaïri (Syrie) pour son rôle de mère dans le film « El oum » de Basil El Khatib. Le prix du meilleur rôle masculin a été décerné à Nour El Sherif (Egypte) pour le rôle qu'il a campé dans le film « Cairo Time » du réalisateur Amir Ramses. Le prix du meilleur scénario est revenu à Amir Ramses dans son film « Cairo time ». Le prix du jury a été accordé au film « Rani miyat » de l'Algérien Yacine Mohamed Benelhadj. Le prix du film documentaire a été accordé au film palestinien « On the bride's side » des réalisateurs Khaled Soliman Al Nassiry, Gabriele Del Grande et Antonio Augugliaro. Le prix du court métrage est revenu au film « And Romeo married Juliette » de la réalisatrice tunisienne, Hind Boujemaa. Par ailleurs, des prix d'encouragements ont été accordés au film marocain « Water and blood » du réalisateur Abdelilah Eljaouhary. Le film algérien « Passage à niveau » du réalisateur Anis Djaad a obtenu le prix du jury concernant le court métrage. Le prix de la meilleure plume n'a pas été attribué, la date de sa remise a été décalée pour une semaine, le temps de rassembler tout les articles de presse rédigés lors de cette 8e édition. Dix-sept pays arabes ont participé aux compétitions officielles avec 38 films en lice dans les trois sections : long et court métrages et documentaires. En hors-compétition, dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954, il a été proposé au public cinéphile oranais 14 films nationaux dont « Colonel Lotfi » et « L'Opium et le bâton ». Des hommages ont été rendus à des figures du 7e art arabe disparues (Amar Laskri, Sid Ali Kouiret, Fatiha Berber, Faten Hamama, Assia Djebar et Kossei Salah Darwich) et à Mohamed Lakhdar Hamina, président d'honneur du festival, à l'occasion du 40e anniversaire de l'obtention de la Palme d'or pour son film « Chronique des années de braise ». Le cinéma turc a été l'invité d'honneur de cette édition marquée par l'organisation d'un colloque international sur le « Roman et le cinéma », d'un salon arabe du cinéma et de la télévision, d'un atelier sur le scénario et d'un casting.