L'automatisation des activités de la Gendarmerie nationale (GN) a permis l'amélioration de la lutte contre la criminalité et le renforcement de la contribution du citoyen par la dénonciation des actes criminelles. C'est ce qui ressort du bilan présenté, hier, par le directeur de la télématique de la GN, le colonel Badaoui Guir, en marge de la sortie de quatre promotions d'officiers de l'Ecole supérieure de la GN des Issers. Les services de la GN ont enregistré 328 préplaintes et 564 renseignements en ligne. « Le terrorisme vient en deuxième position des cas signalés par les citoyens via le site web de la gendarmerie, suivi du trafic de drogue, de la corruption et de la cybercriminalité », a noté l'officier supérieur. Il a mis l'accent sur la mise en place d'une nouvelle carte criminelle et d'un nouveau déploiement des unités d'intervention destiné, entre autres, à alerter les autorités administratives compétentes sur tout mouvement suspect, ce qui permet l'anticipation et la prévention des atteintes à l'ordre public, ainsi que l'ouverture d'enquêtes sur la base de renseignements reçus. A l'occasion, un inventaire des appels reçus au numéro vert de la GN (1055) a été présenté. Ainsi, plus de 6,22 millions d'appels de citoyens ont été enregistrés en quatre ans depuis la mise en service de ce numéro, le 5 février 2011, soit une moyenne de 3.938 appels par jour, a fait savoir le colonel Guir. Le rapport a fait ressortir que 52% des appels ont été effectués pour demander des renseignements. « Cet outil a permis le renforcement du travail de proximité », a-t-il avancé. Les citoyens contribuent à la lutte antiterroriste En outre, 23% des appels ont signalé des accidents de la circulation. Les citoyens ont recouru également au numéro vert anonyme de la GN pour dénoncer et signaler des actes d'atteinte à l'ordre public, de terrorisme et de trafic de drogue, avec une proportion de 15% du total des appels reçus alors que 10% étaient destinés à signaler des menaces contre les personnes et les biens. Ces appels ont permis aux unités de la GN de mener des interventions en temps réel, ce qui explique l'augmentation du nombre d'arrestations de malfaiteurs en flagrant délit qui s'est élevé à 399 durant les cinq premiers mois de l'année en cours. « Ces affaires auraient été traitées ce qui diminue le coût des enquêtes et des procédures judiciaires », a précisé l'officier supérieur qui a ajouté que le corps de la GN est doté de huit plateformes dans le domaine des technologies de l'information et de la communication à travers le plus grand réseau Intranet. En outre, 91 caméras sont implantées actuellement au niveau des grands carrefours notamment dans la capitale. « Un projet d'implantation de 4.342 autres caméras est prévu pour les prochaines années dans le cadre du renforcement de la sécurité publique, alors que 571 radars mobiles de contrôle de vitesse de nouvelle génération seront installés en 2015 », a-t-il annoncé.