Le président du Front El Moustakbal (FM), Abdelaziz Belaïd, a plaidé, hier, à partir de Tipasa, pour un changement « pacifique et démocratique » à travers la « conjugaison des efforts de tous ». « Notre parti milite pour une moralisation de l'action politique en Algérie », a déclaré Belaïd dans une allocution en marge d'une assemblée générale pour l'installation du bureau de wilaya du FM à Tipasa, soulignant sa « forte conviction » en l'avènement d'un « changement pacifique et démocratique » dans le pays. Qualifiant la situation politique actuelle du pays de « dégradée », le chef de file du Front El Moustakbal a estimé que cet état est à l'origine du « désintérêt » affiché par la classe des intellectuels et des hommes intègres pour « l'exercice politique ou pour se porter candidats », ce qui a ouvert, selon lui, les « portes aux opportunistes ». Il a, en outre, salué la « conscience des Algériens quant aux risques auxquels fait face le pays » et leur « attachement à la stabilité », tout en les appelant à s'armer de « volonté et de détermination » pour « fonder un Etat fort consacrant la justice sociale ». Abordant la situation de certains pays arabes en proie aux conflits et à la guerre, Belaïd a estimé que le changement ne peut venir que par l'adoption d'une « politique de gestion moralisatrice » et par l'ancrage des valeurs de la « fraternité et de l'amour entre les membres d'un même peuple » et en s'écartant du « régionalisme » et de la logique des « intérêts et de l'usage de la force ». Le président du FM a, par ailleurs, affirmé de porter impérativement des « critiques objectives » contre le gouvernement, tout en présentant des « alternatives pour rattraper les insuffisances », sans pour autant « tomber dans l'invective et l'insulte » a-t-il insisté, appelant à la « lutte contre la corruption » qu'il considère comme « un cancer gangrenant l'Etat ».