Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a procédé hier, à l'Institut national de formation supérieure paramédicale (INSFPM) d'Hussein Dey (Alger), au lancement des épreuves du concours de passage de grade des praticiens spécialistes (médecins généralistes, biologistes et psychologues). Ces examens professionnels nationaux de passage de grade, prévus dans les statuts particuliers des différents corps du secteur de la Santé publique, ont débuté dans l'ensemble des wilayas du pays. Le ministre de la Santé s'est félicité de « la participation massive des praticiens. Nous enregistrons l'absence de 3 candidats seulement pour des raisons extrêmes et ont des excuses valables. Ces cas seront pris en charge ultérieurement ». Boudiaf tout en soulignant la portée de cet examen qui couronne une gestion de 25 ans a mis en exergue l'importance du médecin généraliste : « La politique adoptée place le médecin généraliste en tant que pivot de la santé publique. » Le ministre s'est aussi réjoui des conditions dans lesquelles se déroulent ces épreuves d'une journée. Il a affirmé par ailleurs que les promotions se feront à partir de septembre avec la fin des corrections des copies des candidats et l'annonce des résultats. D'autre part, il est à noter qu'un effectif global de près de 80.000 fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la santé-dont les paramédicaux, les sages-femmes et les auxiliaires en anesthésie et réanimation (tous grades confondus)-a déjà composé le 30 mai dernier pour la première session et le 8 juin pour la deuxième session. Les épreuves d'hier, elles, ont concerné, selon le directeur des ressources humaines du ministère de la Santé, Hadj Benchrik, « 9.473 médecins généralistes, 3.044 dentistes, 840 psychologues, 680 biologistes et 423 pharmaciens ». Ainsi, les médecins généralistes postulant au grade de médecin généraliste principal, les psychologues (tous grades), les biologistes (tous grades) et les inspecteurs (tous grades) ont pris part aux épreuves. La séance de la matinée a été consacrée à une épreuve de culture générale. Les médecins généralistes principaux postulant au grade de médecin généraliste chef, les pharmaciens (tous grades) et les chirurgiens dentistes (tous grades) clôtureront les épreuves le 15 juin. Déjà critiqué par des formations syndicales, cet examen reste contesté par certains. C'est le cas d'une biologiste du CHU Mustapha-Pacha : « La promotion et le passage d'un grade à un autre doivent basés sur l'expérience et les années de travail. Car ceux ayant plus de 15 ans ou 20 ans de travail passeront au grade supérieur au même titre que celui qui a 5 ans d'ancienneté. En plus, avec le temps on est happé par le travail et on peut oublier tout ce qui est théorique et aucune formation ne nous a été dispensée comme cela a été le cas pour les paramédicaux. » Toutefois, notre interlocutrice estime que « cette disposition est salutaire pour ceux qui débutent leur carrière et pas pour ceux qui sont en fin de carrière ».