Après un débrayage de quatre jours observé au mois de mai dernier, le collectif des travailleurs de la SNTF a décidé d'enclencher un autre mouvement de protestation pour une durée illimitée jusqu'à satisfaction de leur unique revendication, à savoir la révision des classifications des postes. Selon le porte-parole du collectif des agents du service train, Zoubir Balamene, cette grève « est suivie à 100 % au niveau de la capitale, à Oran et à l'extrême est du pays ». Il a souligné que le mouvement n'a pas eu le même écho au niveau de la région constantinoise pour des raisons, a-t-il dit, « de conflit entre les syndicalistes ». Les protestataires dénoncent « les agissements abusifs » du directeur des ressources humaines de la Société nationale des transports ferroviaires, qui a bloqué, selon Balamene, le reclassement des travailleurs du service train. Il a indiqué que sur les 12.000 travailleurs, 2.429 ont été régularisés entre le mois d'octobre 2014 et le mois de mai dernier, « mais aucun agent du service train n'a bénéficié de ce reclassement ». De ce fait, il s'est interrogé sur les critères retenus pour ces promotions, « surtout qu'elles ont été effectuées sans l'avis du partenaire social ». A ses yeux, il faut ouvrir une enquête pour définir « les circonstances dans lesquelles ces reclassements ont été opérés », ajoutant que le DRH a rejeté en bloc les propositions de reclassement formulées par la commission mixte installée par la direction de la clientèle, laquelle était chargée du dossier par le directeur général. « Le DG a pris en charge notre dossier et nous a même promis de trouver des solutions. Suite à quoi, nous avons mis fin à notre mouvement de grève du mois de mai. Nous avons même trouvé un terrain d'entente. Mais, malheureusement, il n'y a pas eu de suite favorable. Ce qui a suscité la colère des travailleurs », a-t-il indiqué. L'argument de la direction, selon lequel la Fédération des cheminots, dont les activités sont gelées, doit être relancée pour étudier ce dossier, n'est pas valable, selon El Hadi Chemoune, membre du collectif protestataire. « Les travailleurs revendiquent leur droit et veulent être régularisés », note-t-il. « Nous voulons négocier avec le directeur général de la SNTF », a-t-il affirmé.