Les technologies de l'information et de la communication (TIC) peuvent aider à réduire les risques et l'impact des catastrophes naturelles grâce au partage d'informations, a souligné, hier, le directeur de la formation et de la recherche au ministère de la Poste et des TIC, Seïfeddine Abed. S'exprimait au nom de la ministre de la Poste et des TIC, Iman-Houda Feraoun, à l'ouverture d'une journée d'étude sur « Le rôle des télécommunications dans la gestion des catastrophes naturelles », Seïfeddine Abed a ainsi mis l'accent sur l'importance des télécommunications dans la transmission de l'information. « Lors d'une catastrophe, nous avons besoin, en premier lieu, d'une information fiable, sur ce qui s'est produit et l'ampleur des dégâts d'où l'importance des voies de communication », a-t-il précisé. Le responsable a également plaidé pour une coordination entre les différents secteurs. « C'est fondamental, car sans une bonne organisation, nous n'arriverons pas à gérer la situation », a-t-il signalé. En outre, il a estimé que les stratégies de gestion et les plans d'action « doivent être réfléchis », précisant que la cartographie détaillée des risques, les images satellites et le système d'information géographique doivent être mis à la disposition des chercheurs et responsables « parce qu'il s'agit de moyens d'aide très efficaces ». De ce fait, il affirmé que « le développement des TIC demeure l'une des préoccupations du ministère afin d'asseoir une stratégie et trouver une fonction de qualité à ces moyens ». De son côté, le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), Abdelkrim Yellès-Chaouch, a rappelé les mesures prises par l'Algérie dans le cadre de la prévention des risques majeurs. S'agissant de l'apport des TIC dans la gestion des catastrophes naturelles, le directeur du Craag a souligné que les technologies de l'information et de la communication sont fondamentales pour aider les populations à atténuer et même à prévenir les répercussions des catastrophes. « Les TIC permettent d'identifier les zones touchées, de jouer un rôle essentiel dans la préservation des vies humaines et la réduction des dégâts », a-t-il relevé. Le même responsable a plaidé pour la mise en place de réseaux satellitaires dans le Sud pour les exploiter en cas de catastrophe naturelle vu que cette région est géologiquement stable. De ce fait, il a qualifié la coopération avec Algérie Télécom Satellite (ATS) de vitale et stratégique dans le futur. De son côté, le directeur de l'ATS, Hmida Belghit, a rappelé que des zones sinistrées ont été isolées et coupées lors des inondations de Bab El Oued et de Bechar, durant le séisme de Boumerdès, « mais nous avons réussi à aider les populations affectées grâce aux réseaux satellitaires mis en place », a-t-il dit. En marge de cette rencontre, un salon des équipements ATS-Craag a été organisé.