Depuis quand la boxe féminine existe-t-elle en Algérie ? Ce sport a fait son apparition dans notre pays en 1997. Il faut dire qu'au début, il n'y avait que des combats de préparation. Il n'existait ni championnat ni coupe d'Algérie. Mais dès 1999, la Fédération Algérienne de Boxe (FAB) a organisé la première Coupe d'Algérie. Et depuis, cette discipline a évolué pour devenir un sport à part entière en Algérie. De ce fait, nous avons inclus une deuxième compétition dans notre programme pour les filles. C'est ainsi qu'en 2004, nous avons lancé le premier championnat national. Combien de boxeuses comptent la FAB ? Nous avons recensé une centaine de filles bénéficiant d'une licence de la FAB. L'année dernière (2009), nous avions plus de 110 boxeuses réparties sur environ une trentaine de clubs à l'échelle nationale. Cependant, il faut préciser que le nombre de wilayas ayant des clubs qui comptent parmi leurs athlètes des boxeuses est limité. Pour l'instant, il y a Béjaia, Alger, Boumerdès, Tipasa, Chlef, Tiaret, Tissemsilt, Relizane, Constantine, Oran, Aïn Defla et Béchar. En plus, leur nombre reste nettement inférieur à celui des garçons. Le cycle de compétitions des filles est-il le même que chez les garçons ? Non. Contrairement aux garçons, les filles n'ont que deux compétitions par saison. Le championnat et la coupe d'Algérie. Cela les désavantage par rapport aux autres boxeuses du monde entier. C'est pour cette raison que nous avons revu notre système de compétition. A partir de mars prochain, nous avons prévu des compétitions non stop (NRLD, le championnat débute au mois de mars). Cela leur permettra d'augmenter leur volume de jeu pour pouvoir rivaliser avec les autres boxeuses du monde. La boxe féminine n'est pas vraiment populaire en Algérie. Y a-t-il un grand engouement pour cette discipline de la part des Algériennes? J'estime que ces dernières années, nous avons enregistré une nette progression de la popularité de la boxe féminine en Algérie. Mais il faut reconnaître que l'engouement reste quand même faible. Et pour cette raison, nous espérons que cette CAN pourrait changer les préjugés de la société. Je dirais même que nous souhaitons qu'après ces joutes beaucoup de filles prendront l'exemple de Bouarfa, Nessaf pour rejoindre les clubs de boxe féminine.