L'Algérie sera représentée à cette conférence, de deux jours, par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. La conférence, proposée par le Liban, a débuté hier soir par un dîner de travail et se poursuit aujourd'hui en plénière. Une série de recommandations visant à donner plus d'équilibre et d'équité à un partenariat « d'égal à égal », au titre de la future PEV, sanctionnera les travaux, a-t-on appris auprès de la délégation algérienne. Les travaux regrouperont pour la partie arabe : l'Algérie, le Liban, la Palestine, le Maroc, la Jordanie, la Tunisie et l'Egypte, alors que la partie européenne sera représentée par le Commissaire européen chargé de la PEV, Johannes Hahn, et d'autres responsables de l'UE dont les ministres des Affaires étrangères de Lettonie et du Luxembourg, dont les pays assurent respectivement l'actuelle et la future présidence de l'UE. Les représentants des pays arabes saisiront cette opportunité, qui s'inscrit dans la poursuite des consultations avec l'UE sur le processus de révision de la PEV, pour présenter une position commune traduisant les attentes et les priorités de leurs pays respectifs vis-à-vis de la future PEV, qui sera arrêtée en automne prochain. L'Algérie, qui a entrepris la négociation d'un plan d'action avec l'UE relatif à la PEV, avait présenté lors de la conférence de Barcelone, organisée en avril dernier, un document résumant sa vision de la nouvelle PEV. Le document souligne notamment la nécessité d'inclure des principes directeurs liés à la souplesse, à la formulation et à la différenciation des plans d'action, ainsi que la prise en ligne de compte du potentiel et des avantages comparatifs des partenaires. L'objectif de l'Algérie est de parvenir à une réelle appropriation des actions qui seraient inscrites au titre de cette politique de voisinage. A Barcelone, Lamamra avait mis en évidence les attentes non encore satisfaites, qui sont celles de l'Algérie, dans le contexte de son accord d'association avec l'UE. Lancée en 2004, la PEV est une initiative régionale destinée à 10 pays de la rive sud. Elle est d'application bilatérale à la faveur de la conclusion d'un plan d'action avec chacun des pays partenaires. L'Algérie, qui n'a pas signé le plan d'action de la PEV, avait conclu un accord d'association avec l'UE en 2002, entré en vigueur en 2005. Elle avait néanmoins pris part, en 2009, à la première rencontre consacrée à la révision de la PEV au cours de laquelle elle avait développé des principes, qui ont d'ailleurs été partagés par les partenaires du Sud et de la rive nord, qui sera reprise plus tard par la réunion de Barcelone, rappelle-t-on.