Cinq axes thématiques ont été retenus par les organisateurs du prochain colloque international sur le parcours et l'œuvre de l'illustre écrivaine algérienne, Assia Djebar (1936-2015), prévu en 2016 à Oran, a-t-on appris, hier, du coordinateur de l'événement, Mohamed Daoud. Le colloque se tiendra les 12 et 13 avril 2016 avec cinq grands axes de réflexion intitulés « Narration et fiction », « Histoire et autobiographie », « Langues, altérité et subjectivité », « Hybridité et intertextualité », et « Littérature et arts » (cinéma, musique, peinture...), a précisé Daoud dans une déclaration à l'APS suite au lancement de l'appel à contribution ouvert jusqu'au 15 décembre prochain. « Assia Djebar : une femme, une œuvre » sera le thème générique de cette prochaine rencontre programmée par l'Unité de recherche sur la culture, la communication, la littérature, les langues et les arts (UCCLLA), basée à Oran. « Le colloque permettra de porter un regard nouveau sur l'œuvre d'Assia Djebar, en s'inscrivant dans des approches multidisciplinaires », a indiqué Daoud, également directeur de l'UCCLLA, établissement affilié au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) dont le siège est à Oran. Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Assia Djebar a écrit son premier roman « La Soif », en 1957, suivi de nombreux autres titres qui lui ont valu une reconnaissance internationale couronnée de plusieurs prix littéraires. Elle a été nominée en 2004 pour le prestigieux Prix Nobel de l'Académie suédoise, avant d'être élue, en 2005, à l'Académie française. Elle a également réalisé de longs métrages documentaires, dont « La Nouba des femmes du mont Chenoua », primé à la Biennale de Venise en 1979 (Prix de la critique internationale) et « La Zerda et les Chants de l'oubli », primé au Festival de Berlin en 1983 (meilleur film historique). Sa disparition, le 6 février dernier, a suscité une vague d'émotions et d'hommages en Algérie et à l'étranger. Elle a été inhumée au cimetière de sa ville natale, Cherchell. Le colloque, en préparation à Oran, mettra en relief son parcours en tant que femme de lettres, académicienne, cinéaste et historienne, a fait valoir Daoud, qualifiant Assia Djebar « d'icône incontournable dans le paysage intellectuel algérien et mondial ».