Les narcoterroristes, qui ont été chassés en janvier 2013 du Nord du Mali par une intervention militaire internationale, lorgnent le Sud. Des hommes, brandissant un drapeau noir portant l'inscription « Ansardine-Sud », ont mis à sac dimanche la brigade de gendarmerie, la mairie, la caisse d'épargne et de crédit, le bâtiment des eaux et le siège de la sous-préfecture de Fakola, une localité malienne située à une vingtaine de kilomètres de la Côte d'Ivoire. C'est la deuxième fois, en moins d'une vingtaine de jours, que le Sud malien est attaqué. Le 10 juin dernier, la ville de Misséni, près des frontières ivoirienne et burkinabè, a été attaquée par des narcotrafiquants qui ont tué, selon le ministère malien de la Défense, un militaire et blessé deux autres. Bamako, qui a signé un accord de paix avec les groupes armés du Nord, va-t-elle mobiliser ses propres ressources pour sauver le Sud du pays ?