Après la Tunisie, l'Egypte. Ansar Beït al-Maqdess, le principal groupe terroriste égyptien, qui a fait allégeance à Daech, a perpétré, hier, une série d'attaques simultanées contre des check-points de l'armée dans le nord du Sinaï, son bastion. 36 morts et 40 blessés ont été enregistrés, selon un responsable de l'armée, qui a fait état de l'élimination de 38 des 70 terroristes qui ont attaqué. Ce bilan, qui pourrait s'alourdir, est l'un des plus lourds subis par l'armée dans le Sinaï. Dans l'une des attaques, menée avec une voiture piégée contre un check-point de l'armée au sud de Cheïkh Zouweid, près d'Al-Arich, au moins 15 soldats ont péri, a indiqué l'officier égyptien. Au même moment, quatre autres attentats ont frappé des barrages routiers de l'armée dans la zone, provoquant des affrontements entre les terroristes et les soldats. Ces attaques menées à l'aide de véhicules blindés, d'obus de mortier et de roquettes RPG, selon des témoins cités par la presse cairote, surviennent au surlendemain de l'assassinat de Hicham Barakat, procureur général d'Egypte, dans un attentat à la bombe contre son convoi au Caire. En outre, trois personnes sont mortes lors de l'explosion de deux engins placés dans leur véhicule, près d'un commissariat de police à Gizeh, dans une banlieue du Caire. Le 12 avril, 14 personnes, en majorité des soldats et policiers, ont été tuées dans deux attaques revendiquées par ABM dans le Nord-Sinaï. Le 2 avril, une attaque a coûté la vie à 15 soldats et 2 civils, outre les 15 assaillants. Que fera le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui a promis une législation plus dure pour « lutter contre le terrorisme » en sus de l'envoi de renforts en hommes et en matériels pour mettre hors état de nuire les groupes terroristes de la péninsule qui disent agir en représailles à la répression contre les pro-Morsi ? « Nous n'allons pas attendre cinq ans, dix ans, pour juger les gens ceux qui nous tuent », dit-il durant les funérailles du magistrat, faisant allusion à la condamnation à la peine de mort de Mohamed Morsi et des leaders de la confrérie.