L'insomnie, la fatigue et le manque de nicotine dans le sang pour les fumeurs, une succession de facteurs qui influent négativement sur une bonne partie de nos concitoyens conducteurs. Ces derniers affrontent toutes les difficultés du monde sans pouvoir concilier entre le jeûne et la bonne conduite au volant. Résultat : les accidents de la circulation se multiplient davantage durant le mois de jeûne. C'est devenu désormais une règle : Ramadhan dans nos contrées est la saison de tous les excès. A l'instar de tous les autres phénomènes de société qui gagnent exagérément de l'ampleur durant ce mois, le comportement des conducteurs au volant tend à suivre la même tendance. Le «self-control» devient le premier perdant donnant lieu à un bilan en matière d'accidents de la circulation qui s'alourdit et une liste de tués et de blessés qui s'allonge encore et encore. En Algérie, la route n'est pas seulement synonyme de circulation des biens et des personnes. Elle se conçoit aussi comme étant ce facteur redoutable qui provoque la mort et fauche la vie de centaines, voire de milliers d'individus. Une triste réalité se manifestant chaque jour que Dieu fait par une nouvelle tragédie qui se déploie sur nos axes de circulation, mettant fin brusquement à la vie des êtres, endeuillant leurs familles. Ainsi en est-il des routes algériennes où roulent près de 4 millions de véhicules et qui provoquent la mort de plus de 400 000 personnes annuellement ! Pour ce qui est de ce mois de Ramadhan, il semble, à se fier aux constats établis par les services de sécurité et de la Protection civile, qu'en matière d'accidents de la circulation la tendance reste toujours à la hausse. Depuis le début de ce Ramadhan, il a été enregistré quelque 61 accidents de la circulation qui ont fait 67 morts et 67 blessés selon un communiqué de la Protection civile. Soit une moyenne de 8 personnes qui décèdent chaque jour sur nos routes.