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Le président Bouteflika préside une réunion consacrée au secteur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière : Mettre en œuvre un véritable programme de qualité des soins
Photo : Makine F. M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé une réunion d'évaluation consacrée au secteur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. L'exposé du ministre a porté sur l'état d'évolution de la politique nationale de santé, durant les dernières années, mettant notamment en exergue les mesures d'amélioration ayant caractérisé : - l'accès aux soins et aux consultations dans le cadre de l'urgence par la densification de centres de proximité dans les grandes agglomérations, - les conditions de prise en charge et de séjour des parturientes dans les maternités grâce à l'utilisation optimisée et flexible des capacités en lits hospitaliers en période de pic des naissances. Ces améliorations ont été accompagnées par la réalisation d'un large audit portant, notamment sur l'hygiène hospitalière et la lutte contre les infections nosocomiales, sur la base duquel des mesures urgentes de redressement ont été prises en attendant la mise en œuvre de mesures à caractère structurel. La prise en charge et le développement des soins de haut niveau se sont appuyés sur la mise à niveau de plateaux techniques de pointe et lorsque cela s'est avéré nécessaire, l'envoi en formation d'équipes pluridisciplinaires ou l'accueil en Algérie d'experts étrangers, en attendant la réception des infrastructures spécifiques en cours de réalisation. Les effectifs médicaux ont connu un accroissement avec des ratios nationaux, en 2009, de 1 généraliste pour 1457 habitants, de 1 spécialiste pour 2052 habitants, 1 pharmacien pour 4492 habitants, 1 chirurgien dentiste pour 3241 habitants, 1 paramédical pour 370 habitants. Dans le domaine de la gestion hospitalière, une école nationale de management et d'administration en santé a été créée. La première promotion pour la formation initiale débutera lors de la rentrée 2009-2010. La couverture actuelle en infrastructures à l'échelle nationale se traduit par l'existence de 7304 structures de santé avec une nette amélioration de la couverture en lits, d'une année à l'autre, atteignant en 2008 un ratio de 1,94 lits pour 1000 habitants. Par ailleurs, l'exécution du plan quinquennal 2005-2009 a concerné la réalisation et la mise en exploitation progressive de 778 structures de santé, parmi lesquelles 112 structures hospitalières allant de 60 à 240 lits pour chaque structure, 303 polycliniques et 84 salles de soins. L'utilisation optimale des capacités disponibles en matière de formation paramédical, pour combler le manque de personnel, a permis l'ouverture de plus de 10 000 places pédagogiques pour la rentrée 2009-2010. A juillet 2009, treize opérations de partenariat ont été enregistrées, dont huit sont déjà entrées en production, les autres sont en cours de réalisation. Concernant la projection du programme de développement 2010-2014, la priorité ira vers les structures de proximité, générales et spécialisées (polyclinique, maternité...), aux structures d'hospitalisation mères et enfants, centres anti-cancers, établissements hospitaliers spécialisés et aux hôpitaux classiques, avec une projection de réalisation de lits publics supplémentaires et de nouvelles polycliniques. A l'issue du débat, le président de la République a relevé "les progrès réalisés par notre pays, notamment l'augmentation de l'espérance de vie à la naissance, le recul constant de la mortalité dans toutes les catégories, la couverture vaccinale qui dépasse le seuil fixé par l'Organisation mondiale de la santé et une diminution importante des principales maladies transmissibles". - Cependant, "l'amélioration de ces indicateurs et les engagements sans précédent consentis par l'Etat dans le domaine de la santé, s'ils constituent des motifs de satisfaction et de fierté, ne peuvent trouver leur juste traduction que s'ils génèrent une plus grande satisfaction du citoyen", a indiqué le chef de l'Etat. A ce titre, le président Bouteflika a instruit le gouvernement à l'effet «de mettre en œuvre un véritable programme de qualité des soins pour mieux protéger, mieux prévenir, et évaluer la prise en charge globale de la santé des citoyens". Par ailleurs, le président Bouteflika a instruit le ministre en charge du secteur d'élaborer et de mettre en œuvre dans les meilleurs délais "une politique de formation adaptée aux besoins induits par le développement exceptionnel du réseau infrastructurel, les disparités entre les wilayas et les défis de prise en charge de la double transition démographique et épidémiologique". S'agissant des soins primaires et secondaires, le chef de l'Etat a demandé au ministre de veiller "à mettre en place des mécanismes adéquats de coordination entre les structures médicales de proximité aussi bien publiques que privées, et les établissements hospitaliers". Dans le domaine des produits pharmaceutiques, et au regard des premiers résultats enregistrés, le président Abdelaziz Bouteflika a donné aux secteurs concernés des directives claires pour promouvoir l'industrie nationale et rationaliser la consommation des médicaments. "La liste des médicaments essentiels produits localement doit être élargie et prendre en charge progressivement les molécules nécessaires au traitement des pathologies émergentes", a souligné le chef de l'Etat, ajoutant qu'"un effort particulier doit être accordé au développement d'un partenariat effectif pour la production de médicaments essentiels et de produits innovants". Intervenant à propos du rapport relatif au début de mise en œuvre en janvier 2010 de la contractualisation des établissements publics de santé avec les organismes de sécurité sociale, le président de la République a insisté sur le fait que "cette contractualisation externe doit être impérativement accompagnée d'une contractualisation interne par la mise en œuvre dans les établissements de santé de cahiers de charges élaborés autour de priorités nationales et locales de santé, avec une mise à niveau des services hospitaliers, et la normalisation de leurs moyens humains et matériels". Poursuivant son analyse de l'évaluation du secteur, le chef de l'Etat a indiqué que "l'équipement des futurs projets ou le renouvellement des équipements des établissements de santé fonctionnels, est sous tendu par la mise en œuvre d'une stratégie normative selon le type d'établissement, les activités projetées et les besoins prioritaires. Le chef de l'Etat a ajouté que le choix des spécificités techniques doit tenir compte du service médical rendu et attendu, soulignant que "seule une telle démarche rationaliserait les dépenses et réduirait les coûts de santé". Par ailleurs, le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité "d'intensifier la prévention contre les maladies non transmissibles et de poursuivre le programme de densification des structures spécialisées dans la lutte contre le cancer à travers un véritable plan cancer adossé à une approche rénovée et structurante prenant en compte les projections épidémiologiques par bassins régionaux de population". Enfin, et en réitérant l'obligation de mettre en œuvre toutes les mesures à même d'assurer un accès aux soins équitables, justes et de qualité, le président de la République a invité le gouvernement à "entamer la révision de la loi sanitaire sur la base d'une large concertation avec tous les partenaires concernés".