Le film est produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, avec le soutien du ministère de la Culture, dans le cadre de la célébration du 53e anniversaire de l'indépendance. Le scénario est coécrit par le réalisateur et la scénariste française Nadia Char. Côté distribution, on retrouve d'excellents comédiens comme Khaled Benaïssa, Menad M'barek, Martin Potard, Mathieu Brion, Miloud Khetib, Mabrok Ferroudji, Selon le synopsis, Henri Maillot est né le 11 janvier 1928 à Alger. Il rejoint très tôt le Parti communiste algérien (PCA), après avoir été secrétaire général de l'Union de la jeunesse démocratique algérienne, une organisation démocratique mixte. Début 1956, les armes manquent cruellement à l'Armée de libération nationale dans les maquis. Avec l'accord du PCA, Henri Maillot, alors sous-officier dans les rangs de l'armée française, détourne le 4 avril de la même année un camion chargé d'armes et de munitions, avant de rejoindre un mois plus tard le maquis dans les monts de l'Ouarsenis. Avec un petit groupe, il met sur pied les Combattants de la libération de l'Ouarsenis qui devait constituer, avec d'autres groupes de Tlemcen et des Aurès, les premiers noyaux de maquisards communistes. Après plusieurs attentats et opérations de sabotage, Maillot et ses camarades sont accrochés par les « harka » (supplétifs) du bachagha Boualem. « L'aspirant félon », ainsi que le surnommait la presse coloniale de l'époque, tombe au champ d'honneur le 5 juin 1956 dans la forêt de Beni Boudouane, du côté de Chlef. Son corps criblé de balles sera exposé pendant de longues heures sur la place de la petite localité de Lamartine (El Karimia aujourd'hui). Il faut dire que cette fiction est réalisée en une seule biographie. Avec une grande justesse et un regard bienveillant, le réalisateur réussit plusieurs prouesses dont la technique, le dialogue, l'interprétation, le bruitage, mais il a failli côté cadrage, car parfois on avait cette impression que c'est une caméra amateur. Bravo à l'équipe qui rend un bel hommage à un héros de la Révolution algérienne. L'équipe d'Okacha Touita a regretté que « cet ami de l'Algérie » n'ait pas connu l'Algérie indépendante. « Quelle coopération de qualité on aurait pu avoir avec cet homme », a-t-on dit, affirmant qu'il était « porteur d'une nouvelle vision ». Okacha Touita confie qu'il était resté 25 ans pour réaliser ce film, surtout que peu d'informations existent sur ce personnage occulté de l'histoire. Il a dû, entre autres, prendre contact avec son épouse, entamer des recherches, établir un casting pour choisir le profil qui sied le mieux au personnage de ce juste d'Algérie. Touita rappellera la lettre adressée par Maillot à la presse et publiée par des journaux parisiens, lequel affirmait : « Je ne suis pas musulman mais Algérien d'origine européenne. Je considère l'Algérie comme ma patrie et je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. » Par conséquent, l'engagement d'Henri Maillot pour la Révolution algérienne était « sincère », a-t-il affirmé. Les jeunes qui ont assisté à cette projection ont côtoyé les anciens de la Révolution, où a prévalu le sentiment nationaliste, à l'image de Zohra, Amina et Réda qui veulent savoir toujours plus sur l'histoire de l'Algérie. Dans cet esprit, la mémoire d'Henri Maillot, lui, qui est parti trop tôt, restera vivante pour son action en faveur de la libération du peuple algérien du joug colonial.