La disciple de Hasna El Bacharia, Souad Asla, qui a dernièrement animé un remarquable récital à la salle El Mouggar, confie que durant le mois de Ramadhan, elle est plus « sensible » aux choses et aux événements. « Je sens davantage les gens, je pleure souvent. Je passe les trois quarts de mon temps à bosser durant ce mois sacré, comme la plupart des artistes. Comme je suis établie à l'étranger, je suis heureuse d'animer des concerts en Algérie aux côtés de mes concitoyens », affirme-t-elle. Depuis toute petite, Souad Asla a baigné dans un univers musical spécifique à sa région natale, qui n'est autre que Bechar. Elle réunit plusieurs artistes femmes (chanteuses, danseuses, percussionnistes), d'une tranche d'âge allant de 25 ans à 70 ans. Elles activent généralement dans l'ombre et interprètent des musiques comme le Gnawa, Zefaniyate, Ferda au féminin, Hadra. Durant la première résidence, 14 femmes ont pris part à ce projet qui aura pour intitulé « Lema » (rassemblement). La seconde résidence est prévue pour la fin octobre prochain, et le spectacle sera donné en décembre prochain.