Auteur, interprète et compositeur, il dompte le verbe et la mélodie avec doigté. Il est considéré comme la relève par excellence de la jeune génération en matière de musique. Samedi dernier, il était présent à la salle de cinéma El Kheyam, à Alger, dans le cadre d'un café littéraire initié par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA). En présence du secrétaire général et des cadres de cette institution, des artistes et un public nombreux, Kamal Syamour - de son vrai nom Kamal Si Ammour - interprète de musique kabyle, s'est présenté en déclarant : « J'ai commencé très jeune à m'intéresser au monde de la musique. Cela m'a encouragé à m'inscrire dans une école de musique chaâbi à Tizi Ouzou. Puis, je me suis installé en France où j'ai bourlingué. J'ai animé des soirées dans des cafés. Je me suis produit avec plusieurs artistes. J'ai pris part aussi à plusieurs festivals en Europe. J'ai finalement enregistré mon premier album « Machahou » en 2009 et le second « Dunit » en 2014. » Les textes traitent de divers sujets, notamment l'amazighité. Son premier album est autobiographique, l'auteur y relate son parcours. Il était anonyme, car l'auteur n'a pas illustré l'album avec sa photo et n'y a pas mentionné son nom, non plus. Le second album, paru cinq ans après, enregistré dans l'acoustique, traite du monde qui nous entoure. Il est, selon Syamour, « complémentaire au premier album. Une sorte de maturation ». Kamel Syamour nous invite dans un univers ouvert à la création, au brassage des cultures, à la poésie, à l'imaginaire et à la tendresse. Ses textes sont des créations dans le genre world music, pleines d'une douce rêverie.