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« L'Etat doit soutenir financièrement les grands exportateurs », estime Ali Bey Nasri Baisse des aides destinées aux entreprises exportatrices hors hydrocarbures
L'Etat devra opérer une refonte de fonctionnement du Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE), notamment en ce qui concerne les aides octroyées aux entreprises exportatrices. C'est l'avis du président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri. Contacté par nos soins, l'expert a souligné que les critères d'octroi des aides devront changer. Il a expliqué que sur décision du ministère du Commerce, les entreprises exportatrices dont le montant à l'exportation dépasse les 10 millions de dollars sont d'office exclues de la liste des bénéficiaires des aides du FSPE. C'est ce qui, d'ailleurs, explique, selon lui, la baisse des aides destinées aux entreprises exportatrices hors hydrocarbures de plus de 42% en 2014 par rapport à 2013, comme indiqué par le directeur du suivi et de la promotion des échanges commerciaux au ministère du Commerce, Messaoud Beggah, à l'APS. Ce dernier a informé que les aides et les remboursements attribués par le FSPE sont passés à près de 527 millions de dinars pour 251 dossiers examinés en 2014 contre 920 millions de dinars (250 dossiers) en 2013. Ali Bey Nasri préconise qu'au lieu de prendre en considération le montant à l'exportation, il est plus judicieux d'accorder plus d'intérêt aux produits. « Le choix porté sur le montant à l'exportation n'est pas un bon indicateur, il faut, par contre, prendre en considération les produits et encourager leur promotion sur le marché international », a-t-il dit. Selon lui, il y a sept grandes entreprises exportatrices qui sont éliminées du bénéfice de l'aide octroyée par le FSPE, précisant qu'elles dépendent principalement des secteurs de l'agroalimentaire, des boissons et industriel. Il a, à titre d'exemple, cité le cas de l'entreprise qui réalise le vert plat, Mediterranean Float Glass (MFG) en l'occurrence, qui d'après lui est « lourdement pénalisée ». « C'est la seule entreprise en Afrique qui produit du vert plat, c'est un produit très concurrentiel sur le marché international, et encourager son exportation ne peut être que bénéfice pour notre économie », dira-t-il. Et d'ajouter : « Son élimination est une erreur à mon sens. » Ali Bey Nasri déplore le retard enregistré en termes d'octroi des aides et surtout d'adaptation de la réglementation pour élargir les aides du FSPE à d'autres secteurs. Toutefois, le président de l'Anexal a fait observer que les aides du FSPE différent d'un produit à un autre. C'est ce qu'a souligné également Beggah indiquant que les exportations de produits industriels ont bénéficié d'une aide de 270 millions de dinars l'année dernière, soit 51% des aides octroyées par ce fonds, tandis que celles accordées aux exportations de produits agricoles n'ont représenté que 0,16% du montant global avec 870.000 DA. Près de 157 millions de dinars (soit 30% du montant global) ont été dédiés aux exportations de dattes. Il y a lieu de souligner que le FSPE octroie également des aides aux entreprises qui participent aux foires nationales et internationales. Celles-ci ont été de 95,5 millions de dinars en 2014 contre 54 millions de dinars en 2013. A noter que sur les 42.000 opérateurs exerçant dans le commerce extérieur, 1% seulement sont des exportateurs, correspondant à 450 entreprises dont moins de 160 exercent l'activité d'exportation de façon régulière