Les nouveaux bacheliers semblent avoir répondu favorablement à l'appel lancé par le ministère de l'Enseignement supérieur pour effectuer les démarches d'inscription au sein des universités sous la supervision des encadreurs mobilisés pour les orienter. Objectif : éviter l'irréparable et accorder à chacun d'eux la possibilité de choisir la filière qui lui convient. Hier, deuxième jour des préinscriptions, l'université Alger 1 Benyoucef Benkhedda a vécu au rythme de l'effervescence créée par les nouveaux promus venus des communes d'Alger s'informer sur les modalités à suivre avant de choisir 10 des filières qui leur sont proposées sur la base de la moyenne obtenue au bac. En termes de moyens, il faut relever que le rectorat a tout prévu pour faciliter la tâche aux futurs étudiants. La grande salle et la bibliothèque, où sont déployés 100 PC et des imprimantes, ont été aménagées pour pouvoir contenir le flux. Les encadreurs, entre informaticiens et pédagogues, sont mobilisés à l'effet d'expliquer aux nouveaux promus la conduite à suivre jusqu'aux inscriptions définitives. Pour la responsable de l'organisation et la gestion des préinscriptions, le soutien des encadreurs est précieux pour les nouveaux bacheliers qui « s'égarent » dans le choix des filières. Assertion confirmée auprès de certains bacheliers qui se voient destinataires de deux ou trois pages sur lesquelles sont imprimées les filières auxquelles ils ouvrent droit. Bilel, titulaire d'un bac lettres (langues) semble désorienté. « La liste est longue et je n'arrive pas à faire le choix judicieux d'autant plus que ma moyenne ne me permet pas de postuler aux études en sciences politiques », dira-t-il. C'est également le sentiment de Manel et d'Amina qui ont décroché le bac série sciences avec une bonne moyenne, mais n'arrivent pas à choisir une filière tellement la liste est longue. Elles sont venues demander conseil à une vieille connaissance, au niveau de l'université d'Alger. Manel a obtenu plus de 13/20. Elle estime qu'elle a le droit à une filière qui répond à ses aspirations. Elle veut faire des études en pharmacie, mais sa moyenne ne lui permet pas de réaliser son rêve, puisque la moyenne minimale pour accéder à une formation en pharmacie est fixée à 14/20. Amina est dans la même situation. Ouverture en septembre de quatre nouveaux départements L'université d'Alger 1 Benyoucef Benkhedda ouvrira à partir de septembre prochaine une nouvelle faculté des sciences. Cet établissement regroupera quatre nouveaux départements : architecture, sciences de la nature et de la vie (biologie), sciences de la matière (physique-chimie), maths-informatique. Chacun de ces département a une capacité d'accueil de 200 places. Selon le vice-recteur, Aziz Sellami, l'ouverture de ces départements vise la répartition des demandeurs de cette filière au niveau d'Alger centre. Il précise, par ailleurs, que seuls les postulants résidant dans cette circonscription peuvent accéder à cette faculté. « Notre objectif est de réduire la charge à laquelle sont confrontées les facultés de l'USTHB ». Pour les sciences médicales, il rappelle que l'université d'Alger a consacré 1000 places pour la médecine, 250 places pour chacune des spécialités en pharmacie et en chirurgie dentaire. Il est fort possible que le nombre de reçus dans ces trois filières soit revu à la hausse. Selon le vice-recteur, la tutelle prendra les mesures nécessaires pour garantir une place pédagogique à chacun des lauréats. Pour ce qui est des autres départements relevant de cette université, notamment la faculté de droit, celle des sciences islamiques, il rappelle que les capacités d'accueil sont pratiquement les mêmes : 2000 pour la première et 700 places pour la seconde. Le rectorat espère voir l'ouverture d'autres départements pour régler définitivement le problème de surcharge des salles de cours et des travaux dirigés surtout pour les formations techniques.