« Ils ont le choix entre le CCP et la banque où ils sont domiciliés », dira, lors d'un point de presse, M. Stiti, directeur local de la CNR de Tizi Ouzou, rassurant quant à la ponctualité de la perception. « Tout comme avec le CCP, les retraités domiciliés dans des banques pourront retirer leur argent dès le 20 de chaque mois », annonce-t-il. Pour avoir été la moins-disante dans son offre de services, c'est à la BDL (Banque de développement local), qu'échoit la mission de verser aux autres banques les pensions et les retraites. Pour l'heure, déplore M. Stiti, seuls 73 retraités ont émis le vœu de voir leurs pensions domiciliées dans un compte bancaire. « Ce chiffre pourrait être revu nettement à la hausse avec les anciens travailleurs des entités économiques qui ont été contraints d'ouvrir un compte CCP pour percevoir leurs mensualités de retraite », indique-t-il, convaincu que le CCP restera le mode de perception le plus usité « dans la mesure où les banques ne sont pas implantées partout comme l'est le CCP avec pratiquement une agence postale dans chaque douar. Une proximité recherchée par le retraité pour limiter ses déplacements ». A propos de proximité, M. Stiti révèle que la CNR de Tizi Ouzou est implantée dans 11 localités (Draâ El Mizan, Boghni, Mechtras, Béni Douala, Ouacifs, Béni Yenni, Ain El Hammam, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Azeffoun et Mekla) en plus de l'agence du chef-lieu de wilaya en attendant celles de Bouzeguène et de Tigzirt. Selon M. Stiti, la CNR dispose d'une cellule d'écoute. Les deux assistantes sociales qui y travaillent se déplacent souvent chez les retraités les plus démunis, mais aussi chez les grabataires pour les aider dans leurs démarches administratives et sociales, voire même médicales. Ce service des visites à domicile existe depuis maintenant 13 ans mais « malgré nos campagnes d'information et de sensibilisation, beaucoup de nos usagers ne le connaissent pas encore », déplore M. Stiti, avant de conclure en dévoilant le montant que débourse la CNR de Tizi Ouzou mensuellement. Celui-ci s'élève à plus de 2,5 milliards de dinars. Le directeur local de la CNR demande aux travailleurs de ne pas tarder pour faire valoir leurs droits à la retraite. Et qu'ils s'assurent que leurs employeurs se sont acquittés des charges sociales, explique-t-il. « Beaucoup ne le font pas et, souvent, des travailleurs désemparés viennent nous voir pour la régularisation de leurs pensions », dit-il.