D'ailleurs, comme le soulignera la ministre, sa présence à Tizi Ouzou n'est pas fortuite, mais pour féliciter les lauréats, leurs parents et leurs enseignants et encourager la famille de l'éducation de la wilaya à persévérer. Comme elle a aussi rendu hommage à Ghomrit Hakima, cette jeune fille qui avait lutté de toutes ses forces contre le cancer et qui décroché son bac et honorée par Sellal à titre posthume. Comme elle a aussi rendu un vibrant hommage au jeune Oualiken Hamid de Azazga qui n'a pas goûté aux délices de ce bac pour avoir perdu la vie le jour même de la proclamation des résultats en tombant d'une construction où il travaillait comme manœuvre pour se faire un peu d'argent de poche. Il est à rappeler que parmi les lauréats récompensés, on retrouve 68 élèves ayant obtenu entre 9,80 et 10/10 à l'examen de 5e, 62 ayant réussi leur BEM avec une moyenne se situant entre 18 et 19,32/20 et 88 ayant décroché la mention très bien au bac avec une moyenne se situant entre 16,5 et 18,40/20. La wilaya de Tizi Ouzou, a affirmé la ministre, a donné, par les résultats obtenus par ses lauréats, une « réponse magistrale » aux pessimistes qui disent que rien ne va dans le secteur de l'éducation. S'adressant à l'assistance, Mme Benghebrit a ajouté que « grâce à vous et à tous ceux qui croient en eux et en la capacité de réussir, j'ose espérer que l'Algérie pourra dans un avenir proche, rejoindre le concert des pays émergents ». Aussi, à l'issue de cette cérémonie, la ministre a, lors d'un point de presse, annoncé une rencontre nationale pour les 24, 25 et 26 juillet, au cours de laquelle il sera fait le bilan de cette année scolaire mais aussi où seront débattues toutes les questions visant à l'amélioration du niveau des apprenants et par ricochet ceux du taux des examens. Pour elle, les 70% au bac sont inscrits dans la loi organique de l'éducation nationale « d'où l'impérative nécessité d'étudier les mécanismes, les voies et les moyens pour atteindre ce taux qui doit constituer un seuil duquel on ne doit pas descendre ». Profitant de la présence des médias et en réponse à une question relative à la dualité qui existe au sein du secteur entre les courants progressiste et conservateur, la ministre rappellera « la nécessité immédiate de prôner un dialogue empreint de sérénité en œuvrant ensemble pour l'avenir des générations futures et de l'école algérienne qui doit s'insérer dans le concert des meilleures écoles au monde et mettre de côté les débats idéologiques qui ne permettent pas d'avancer, parce que stériles qui ne servent nullement cette école ». La ministre a aussi insisté sur la bonne gestion et la bonne gouvernance des établissements scolaires. « Cette bonne gestion aura un double impact, celui d'augmenter le taux de réussite qui inversera cette tendance de redoublement et d'échecs qui sont dans des proportions alarmantes ». La ministre a aussi indiqué que l'ensemble de la famille éducative profitera de cette rencontre nationale pour trouver aussi les voies et les moyens de favoriser l'enseignement des langues étrangères, notamment la langue française, mais aussi les mathématiques qui sont en net recul et à l'origine de ces taux faibles de réussite aux examens. Tout en reconnaissant un net recul dans son enseignement, Mme Benghebrit annoncera que tamazight sera désormais obligatoire. Elle fera remarquer que même pour deux élèves désireux cet enseignement, il sera recruté un enseignant pour la dispenser. « L'enseignement de tamazight est une des préoccupations non seulement du ministère de l'Education mais du gouvernement, dira-t-elle en conclusion.