Le premier responsable de l'Education a ouvert les premiers sujets avant de s'enquérir du déroulement de cet examen au niveau de l'école Haouchine de la nouvelle ville. Il s'est montré « très satisfait des conditions de déroulement de cet examen. Je remercie les responsables locaux pour avoir mis tous les moyens à la disposition des enfants », a-t-il déclaré. « Au même titre que le BEM et le bac, les résultats de cet examen seront aussi disponibles sur le Net à partir du 15 juin prochain », annoncera-t-il. M. Baba Ahmed est aussi revenu sur la menace qui pesait sur les examens du BEM et du bac du fait de l'annonce des syndicats à recourir à la grève durant les épreuves. « Je pense que la raison et le sens de la responsabilité ont prévalu avec cette annulation de la grève. Nous restons ouverts au dialogue sans toucher aux élèves », dira-t-il. A la question relative à l'enseignement de tamazight, il a indiqué que son département « souffrait d'un manque d'encadrement de cette langue au niveau des wilayas, mis à part Tizi Ouzou où l'enseignement est assuré à 100% ». Avant d'ajouter « pour rendre tamazight obligatoire au niveau national, on doit d'abord assurer une couverture optimisée de son enseignement. C'est ce à quoi nous sommes en train de nous atteler en matière de formation des enseignants qui prendront en charge cette matière. Ce n'est qu'une fois la couverture assurée en enseignants que nous allons l'imposer et tamazight deviendra ainsi obligatoire ». Répondant à une question relative à la place de la femme dans les postes de responsabilité dans son secteur, M. Baba Ahmed dira que « dans la mesure où la femme occupe une place dans les institutions élues, je ne vois pas pourquoi elle ne le ferait pas dans le secteur de l'éducation comme celui d'assurer la gestion d'une direction de wilaya ». A propos des réformes, le ministre a annoncé la tenue d'assises nationales pour début juillet à l'effet de « débattre des 450 points proposés par la commission mise en place à cet effet. Des assises qui seront pilotées par des spécialistes. Et à partir de là, nous nous concerterons sur les voies et moyens à mettre en place pour aborder les réformes ». Non sans ajouter que « dès la rentrée prochaine, il sera mis en place un réajustement et un allègement des programmes avec aussi l'introduction de nouveaux manuels ». Concernant la possibilité accordée aux élèves de terminale étudiant dans le privé ou par correspondance n'ayant pas obtenu le bac français qui bénéficient d'une session de rattrapage et accèdent ainsi à l'université alors que ceux ayant subi les épreuves du même examen dans le public se voient recalés même avec une moyenne de 09,99/20 et contraints de refaire l'année, le ministre précisera « ne pas être au courant de cette pratique » et que, pour lui, « les écoles privées sont censées dispenser le programme national et subir les mêmes épreuves que les établissements publics ». Toutefois, il annoncera que l'examen du bac, qui « connaît une certaine stabilité, verra la réintroduction de la fiche de synthèse pour le rattrapage des candidats qui ne sont pas loin de la note de 10/20 ». Enfin, il a indiqué que « d'ici une dizaine d'années, nous espérerons arriver à numériser l'enseignement en mettant à la disposition des élèves des tablettes numériques au lieu du tableau classique ». Au sujet de la mise en place d'un lycée sportif à Tizi Ouzou, M. Baba Ahmed dira : « mon vœu est de voir un lycée sportif dans chaque wilaya ». Au programme du premier jour de l'examen, les élèves ont eu à concourir dans la langue arabe et les mathématiques, pour la matinée, et la langue française, pour l'après-midi. Notons que dans la wilaya de Tizi Ouzou, cette première session concerne 13.980 élèves (7.351 garçons et 6.629 filles).