Le processus de débureaucratisation continue son bonhomme de chemin. Des mesures ont été prises pour soulager les citoyens des boulets administratifs qui ont longtemps terni l'image de marque de l'administration. Le gouvernement vient d'ajouter à la liste des actions entreprises, une mesure de portée très pratique. Un projet de décret exécutif a été, en effet, approuvé lors de sa réunion de mercredi dernier visant à dispenser le citoyen de la présentation des documents d'état civil figurant dans le registre national de l'état civil. L'objectif est d'améliorer, d'une part, le service public, fort altéré par des prestations de piètre qualité, et d'alléger les procédures administratives. En vertu de cette mesure, les administrations publiques n'exigeront plus à l'avenir des usagers la présentation de documents tels que les extraits d'acte de naissance, de mariage ou de décès. L'informatisation de ce genre de papiers facilite l'accès à la consultation aux communes, daïras, wilayas ou toute autre administration. Des millions d'élèves et d'étudiants auront le loisir d'apprécier la teneur de cette nouveauté à l'occasion de la rentrée scolaire et universitaire prochaine puisque la connexion au registre national automatisé est assurée, dans un premier temps, avant de s'étendre aux autres secteurs, au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l'Education nationale ainsi que celui de la Formation professionnelle. Des tracas en moins dans le système labyrinthique de l'administration que les Algériens, souvent confrontés aux files d'attente qui confinent à l'anarchie, accueilleront avec soulagement. Comme ils ont eu à savourer les bienfaits de la prolongation de la durée de validité de certains documents dont celle du passeport et de la carte d'identité. Et la suppression de la procédure de la légalisation. La gestion électronique des documents a aussi facilité la vie en rendant possible le retrait, à partir de n'importe commune connectée, de la copie intégrale de l'acte de naissance, communément appelé S12. Comme il est loisible de se faire délivrer le casier judiciaire dans tous les tribunaux. Cette débureaucratisation, qui commence à toucher tous les paliers de l'édifice, traduit, en fait, un programme de modernisation tous azimuts du service public. Il rattrape un retard qui a grandement pénalisé l'usager. Elle s'inscrit dans le cadre général de l'amélioration de la gouvernance et de l'amélioration des relations entre l'administration et l'administré. Cela ne manquera pas de déteindre sur la qualité des prestations des agents au guichet qui auront, du coup, à gérer moins de pression. Et l'accueil s'en portera mieux.