Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a écrit au SG de l'ONU, Ban Ki-moon, lui demandant d'intervenir pour empêcher un plan élaboré par une société britannique basée en Irlande, San Leon Energy, en vertu de licences octroyées par l'Office marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) pour procéder au forage en août prochain dans le territoire occupé du Sahara occidental, a rapporté, hier, l'agence de presse sahraouie SPS. « Nous appelons le secrétaire général à condamner ces activités, qui sont en violation flagrante du droit international et à appeler les autorités marocaines et les sociétés étrangères complices d'arrêter l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental », a écrit Abdelaziz. « Si ces mesures ne sont pas prises, donc l'exploration et l'exploitation illégales des ressources du territoire vont encore saper les efforts de l'ONU pour parvenir à une solution pacifique qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU », a ajouté le président sahraoui rappelant que ces activités constituent une violation du droit international et de la souveraineté du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles, et une entrave aux efforts déployés par l'envoyé personnel du SG, Christopher Ross, visant à trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. L'exploitation des ressources naturelles dans les territoires occupés et/ou non autonomes, qualifiée de pillage par la quatrième Convention de Genève de 1949, et le Statut de Rome de 1998, continue au Sahara occidental malgré la détermination de son peuple à lutter pour sa liberté malgré la répression. Le président Abdelaziz a salué, samedi dernier, les prisonniers politiques de cette cause à l'occasion de l'Aïd el-Fitr. « Les terribles conditions de détention et l'état de santé difficile ont échoué à vous empêcher de la confrontation courageuse quotidienne avec les tortionnaires de l'occupation marocaine, de participer à des grèves de la faim successives pour condamner la situation injuste et inacceptable dans les territoires occupés du Sahara occidental », a-t-il souligné dans un communiqué cité par SPS.