Une rencontre à laquelle participent une quarantaine d'orchestres et d'artistes venus de onze wilayas. Chaque troupe participe avec pas moins de dix musiciens, nous précise Aziez Amar, commissaire du festival. Les soirées, qui commencent à 19h par les compétitions animées par deux orchestres, se prolongeront jusque tard dans la nuit, puisque, en deuxième partie, deux troupes dites « invitées d'honneur » se produiront, pour le grand bonheur des mélomanes de la musique andalouse. Parmi ces invités, on citera les artistes Abbas Righi, Salim Fergani, Mbarek Dakhla (Annaba), ainsi que des associations dont l'orchestre régional de musique andalouse. Concernant la compétition, elle opposera dix associations venues des wilayas de Mila, Constantine, Sétif, Souk Ahras, Skikda, Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Chlef. Parmi elles, l'association du Cheikh Redouane Bensari (Sidi Bel-Abbès), Maqam de Constantine, celle de Mohamed Bouali (de Tlemcen), ou Layali El Andalous de Sétif. Comme le veut désormais la tradition, les trois premiers seront récompensés financièrement, mais auront surtout le privilège de prendre part au Festival international de malouf de Constantine qui se tiendra au mois d'octobre prochain. Concernant le jury, le commissaire du festival, M. Aziez, nous dira : « C'est une équipe composée de professionnels représentant les trois écoles, Dib Laayachi (Annaba), Laïb et Mohamed Hama (président du jury) de Constantine, Smaïn Hani d'Alger, et Mohamed Hamdi de Tlemcen. Les trois lauréats ne peuvent participer à l'édition de l'année suivante, ils seront des invités d'honneur et se produiront, comme c'est le cas cette année. » Bensari Kouider, petit-fils de Redouane Bensari, et président de l'association de Bel-Abbès qui a été en compétition jeudi, nous dira : « Notre but n'est pas de gagner, mais se donner une expérience dans ce genre de festival. C'est un honneur de jouer dans la ville du malouf et j'espère seulement que nous apporterons quelque chose. Notre association a été fondée en 2008 et a remporté plusieurs prix, à Oran, Blida et Tlemcen, nous avons également participé à des festivals internationaux en Jordanie et en Turquie, et dans un mois nous prendrons part à un festival à Dubaï. Je dis ça parce que nous rencontrons un sérieux problème lors de nos déplacements dans les pays arabes, le public ne connaît pas la musique andalouse, contrairement au raï. J'ai eu la chance de donner une conférence à Amman au public et aux universitaires, sur la musique et les instruments andalous, tous étaient intrigués. Tout cela est de notre faute, nous devons œuvrer pour faire connaître ce patrimoine. Et c'est ce que nous tentons de faire à Sidi Bel-Abbès, nous avons depuis trois ans notre propre festival de musique andalouse », nous a-t-il déclaré. Notons enfin que Amar Aziez nous a annoncé qu'une compétition dédiée au oud (luth) arabe sera peut-être organisée au mois de septembre prochain.