Sur un effectif de 363.141, 358.122 nouveaux bacheliers se sont préinscrits. Un chiffre record jamais atteint depuis l'indépendance et qui « augure une bonne prise en charge et orientation des nouveaux promus ». C'est le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, qui l'a affirmé, hier, à l'ouverture de la conférence nationale des recteurs et chefs des établissements universitaires. Il a tenu à souligner que la longue expérience du secteur en la matière a permis de mieux maîtriser les différentes phases de cette opération, notamment par l'introduction des ajustements pour le dispositif d'orientation des nouveaux bacheliers. Le ministre a, à cet effet, instruit les recteurs et les responsables du secteur sur l'urgence à prendre les mesures nécessaires pour que la prochaine rentrée universitaire soit à la hauteur des aspirations des nouveaux promus et des objectifs de la communauté universitaire. Il a, à l'occasion, rappelé la mise en place de mesures en prévision de ce rendez-vous. Au-delà de l'ouverture de nouvelles offres de formation dans différents domaines, l'adoption d'un nouveau découpage des circonscriptions géographiques pour permettre l'orientation des nouveaux bacheliers selon les daïras, l'utilisation rationnelle des infrastructures pédagogiques des établissements d'enseignement supérieur, Hadjar a fait part, d'une nouvelle mesure. Il s'agit de l'allongement de la journée pédagogique dans les établissements d'enseignement supérieur qui auront à aménager un emploi du temps allant au-delà de 18h30. Selon le ministre, d'autres mesures seront prises pour mener à bien cette nouvelle démarche. Il s'agit de l'aménagement des horaires du transport universitaire, en fonction des besoins pédagogiques et de la mise en place d'un dispositif de sécurité au niveau des établissements concernés par cette mesure. Malgré le nombre croissant des nouveaux bacheliers, le ministre a souligné que la baisse des prix du pétrole n'influera pas sur la prise en charge de l'amélioration du secteur et de la demande sociale en matière de formation supérieure. Les efforts seront, également, soutenus pour le développement des capacités d'accueil structurelles du secteur et pour le renforcement du rôle de la recherche scientifique, à travers une recherche « ciblée, appliquée et de qualité ». Autre impératif : « il y a nécessité d'évaluer le système LMD, onze années après sa mise en œuvre », a estimé le ministre. « Il faut marquer une halte, pour évaluer le chemin parcouru », a-t-il précisé, appelant enseignants, partenaires sociaux, organisations estudiantines ainsi que les intervenants dans le secteur socioéconomiques à collaborer et s'impliquer davantage dans ce processus. Il s'agit, selon lui, d'apprécier les forces et faiblesses de l'application de ce système pour éventuellement y apporter des correctifs. Hadjar a relevé que la fin de l'année en cours sera la période la plus indiquée pour faire le bilan de cette expérience au terme de laquelle, les participants auront la possibilité de faire des propositions sur la base des approches développées. Le ministre rappelle, à cet effet, que des améliorations ont été introduites à la lumière des avancées enregistrées à l'exemple de l'unification des contenus des programmes d'enseignement en socles communs et l'assainissement de la nomenclature des filières pour une meilleure visibilité des diplômes dans le monde du travail. Parmi les défaillances relevées par le ministre, le manque de stages pratiques dans la quasi-totalité des filières enseignées dans nos universités. « Hormis les sciences médicales, affirme le ministre, aucune autre spécialité ne dispense une formation pratique favorisant l'intégration des diplômés dans le monde du travail ». Et pourtant, c'est la raison d'être du LMD.