Même si elles n'ont pas eu droit aux feux de la rampe, le rôle des femmes qui sont montées au maquis durant la Révolution a été déterminant au sein de l'Armée de libération nationale (ALN). Auteure et cinéaste, Nora Hamdi, en sait quelque chose. C'est de sa mère, combattante de l'ombre dans la Wilaya III, dans le village de Bouyadif, perché sur les monts de Sid-Ali Bounab, en Kabylie, dont elle parle dans son cinquième roman, « La Maquisarde », paru aux éditions Sedia. Livre truffé de précieux souvenirs qu'elle a présenté et dédicacé, hier, à la libraire du Tiers-Monde, à Alger. « Je suis partie sur le parcours de ma mère qui, après s'être longtemps tue, a décidé de raconter ses souvenirs durant la guerre de Libération nationale. Ses quelques souvenirs précieux m'ont poussée à écrire ce roman au nom de ma mère et de toutes les femmes populaires, et non pas les icônes, qui ont participé à la Révolution », souligne l'auteure du roman adapté au cinéma « Des Poupées et des anges », en insistant sur la fierté de sa maman d'avoir contribué à l'indépendance du pays. De ces détails de guerre, elle en parle avec émoi : « Ma mère et mon oncle s'étaient sauvés et ont rejoint le maquis après que la famille ait été placée dans un camp de concentration à la suite d'un ratissage. Ma grand-mère a été dépossédée de ses terres et de ses oliviers. Elle s'était retrouvée dans la misère totale. » Après cette première présentation, Nora Hamdi animera, demain, une vente dédicace au 8e Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv) qui se tient actuellement à Alger. Elle compte également prendre part au Salon international du livre d'Alger, prévu à la fin octobre. Le roman fera l'objet d'un travail d'adaptation cinématographique qu'elle effectue dans les ateliers d'écriture de la villa Abdellatif, au Hamma.