Outre les dangers particuliers « désignés » par un point d'exclamation « ! » dans le code de la route, nos axes routiers dont l'autoroute Est-Ouest sont « parsemés » des « situations de danger » qui ne sont nullement prises au sérieux pour empêcher des catastrophes et des accidents de la circulation. La responsabilité de ces points noirs est partagée entre des citoyens mais aussi et notamment des automobilistes, qui exposent leur vie et celle des autres à la mort. Sans ne se soucier de rien, des conducteurs improvisent, comme c'est le cas sur le tronçon de Bouzegueza, sur lequel une fontaine naturelle située au-delà du mur de protection a été aménagée. Embelli avec de la faïence, ce point d'eau est devenu une halte pour les routiers qui viennent s'y approvisionner, s'y laver, et même y prier. Tout cela, sur la bande d'arrêt d'urgence déjà squattée par des vendeurs de fruits de saison sur des étals que « frôlent » des véhicules à une grande vitesse. Plus loin, entre les deux tunnels, souvent à l'origine d'embouteillages monstres, des jeunes viennent exposer, sur le mur de protection de cette voie rapide, des cailles à griller. Sur un barbecue de fortune, les volatiles déplumés et égorgées dans des conditions d'hygiène inexistantes, sont grillés et proposés aux automobilistes, qui ne se gênent pas pour s'arrêter, enjamber le mur pour passer commande. Entre-temps, leurs véhicules, les membres de leurs familles, risquent gros... Ils peuvent, à tout moment, être percutés par les voiture roulant à plus de 120 km/heure. C'est le cas aussi de ces marchands de figues de Barbarie qui ont fait du mur de protection du bas-côté de l'autoroute, un présentoir de leurs marchandises. Toujours sur cet axe routier qui enregistre, en ces temps de vacances, une grande affluence, d'autres automobilistes trouvent en la bande d'arrêt d'urgence, un coin pour piquer un roupillon, ne serait-ce qu'un petit moment. Des conducteurs certainement fatigués, garent leurs véhicules pas loin du campement de la Gendarmerie nationale, pour être en sécurité. Légitime comme comportement, mais le hic, c'est que certains « plus audacieux » vont plus loin. Dernièrement, des conducteurs se sont payé un sommeil profond, sur des matelas sous des couettes, entre leurs voitures garées en épi sur la bande d'arrêt d'urgence. En s'arrêtant de la sorte et durant la nuit, ces « aventuriers » nullement dérangés par le bruit des moteurs de véhicules, s'exposent notamment à une mort certaine en cas de dérapage ou de perte de contrôle des voitures et camions qui passent à vitesse grand « V ». L'endroit n'est nullement indiqué pour le repos, puisqu'une station-service dotée d'aires de repos et de toutes les commodités, a été ouverte il y a bien longtemps à quelques kilomètres avant. Par contre, sur les routes nationales et autres chemins de wilaya, les bas-côtés sont « interdits » même aux arrêts d'urgence. Trouver un coin propre et à l'ombre sous un arbre sur nos routes, est quasiment impossible. Devant l'incivisme des automobilistes et autres citoyens qui prennent ces bas-côtés pour des dépotoirs, les propriétaires des terres limitrophes sont eux aussi allés à l'encontre de la réglementation. Ces derniers n'ont pas trouvé mieux que de joncher ces endroits de tessons de bouteilles et autres gros cailloux ou tout simplement des amas de terre pour décourager les plus audacieux. Le plus important étant d'empêcher des routiers de s'arrêter et de salir leurs lopins de terre. Ce n'est là que quelques pratiques dangereuses qui font de nos routes des endroits les plus meurtriers de nos jours... Pour preuve, les bilans macabres des services de sécurité.