Plusieurs mesures ont été prises par le département de Mohamed Aïssa, mais l'élément essentiel, de l'avis des responsables et encadreurs, reste le pèlerin lui-même, qui doit être d'un comportement exemplaire. Le directeur général de l'Office national du hadj et de la omra (Onho), Youcef Azzouza, a expliqué, hier, dans un entretien téléphonique, que toutes les insuffisances constatées ont été prises en charge, notamment en matière d'hébergement et de restauration. Ainsi, tous les pèlerins vont bénéficier gratuitement de repas chauds et d'un petit-déjeuner tout au long de leur séjour. « C'est une première, tous nos pèlerins vont bénéficier de restauration à La Mecque, Arafat et Mina », a-t-il précisé. Autre nouveauté : des tentes modernes et des cabines sahariennes seront mises à la disposition des hadjis cette année. « Le hadj coïncide avec la période des chaleurs, c'est pourquoi, les tentes et les cabines seront toutes climatisées. En outre, c'est la première fois qu'on procédera à l'éclairage de la plaine d'Arafat pour nos hadjis lors de la visite du mont », a signalé le DG de l'Onho. Sur le plan organisationnel, plusieurs mesures ont été prises, à l'exemple du choix du lieu d'hébergement. « Le pèlerin peut consulter la liste des hôtels réservés et des vols programmés. Il pourra choisir ainsi le vol vers son lieu d'hébergement et même le numéro de la chambre d'hôtel à partir du point de vente des billets d'avion », indiquera Youcef Azzouza. En outre, cette année, les pèlerins seront accompagnés depuis leur départ jusqu'à leur retour et durant leur séjour. « Il s'agit d'une équipe composée de quatre éléments dont un médecin et un morchid et un agent de la Protection civile », a encore précisé le responsable. Le DG a tenu à lancer un appel aux pèlerins pour faire preuve de discipline, de patience. « Ils doivent se soumettre aux orientations de la baâtha, être solidaires, parce que le hadj est une épreuve physique et psychologique difficile. Ils sont appelés à aider les encadreurs qui sont mobilisés pour leur assurer le meilleur séjour », a-t-il estimé. Le Syndicat des agences de voyages satisfait De son côté, le Syndicat national des agences de voyages (Snav) s'est dit satisfait des mesures prises par le ministère des Affaires religieuses. Selon son vice-président, Lyès Sennouci, les choses sont maintenant plus claires. « Cette année, nous avons participé au choix du lieu d'hébergement et je pense que c'est une chose très positive du fait que nous connaissons le domaine mieux que les administrateurs. Autre point positif, la répartition des vols cette année s'est déroulée dans une transparence totale alors qu'il y avait auparavant des privilégiés », a-t-il soutenu. Le responsable chargé de l'opération du hadj au niveau du SNAV a salué la décision du ministère concernant la prise en charge totale des hadjis en matière de restauration. « Chaque année, l'Etat met tous les moyens pour la réussite du hadj. Nous sommes probablement le seul pays au monde qui déploie tant d'efforts, mais sur le terrain, il y a des insuffisances. Il faut que les mesures annoncées par le ministre soient appliquées en coordination avec toutes les parties, en plus de la mise en place d'un encadrement compétent. Nous sommes contre la politique de l'impunité. Il faut situer les responsabilités et sanctionner les auteurs des dérives et encourager les agences qui ont bien accompli leur mission à travers une attestation », a-t-il estimé. Toutefois, le vice-président du SNAV a regretté l'absence d'une campagne de sensibilisation des pèlerins, notamment sur la conduite à tenir face à la chaleur. « Une attention particulière doit être accordée aux personnes âgées, qui restent vulnérables à la chaleur. Des médecins devraient organiser des campagnes à travers les médias lourds pour les informer sur les risques d'insolation, d'intoxication et de contracter des maladies », a-t-il précisé. Le ministre a menacé de prendre des sanctions en cas de négligence ou de plainte de la part des hadjis. Il a appelé, en ce sens, les chefs de bureau d'hébergement à relever les insuffisances et à être à l'écoute des hadjis pour la prise en charge de leurs problèmes en temps réel.