Le ministre de l'Education nationale réunira, aujourd'hui, à l'Institut de formation et de perfectionnement des maîtres (ex-ITE) de Ben Aknoun, les chefs d'établissements d'enseignement privés. Comme à chaque rentrée scolaire, M. Benbouzid tient à leur rappeler l'obligation de se conformer aux clauses des cahiers de charges, surtout celles relatives à l'enseignement des programmes dispensés à l'école publique. Aujourd'hui, il leur fera part des nouveautés de l'année scolaire, plus précisément la réorganisation en 35 semaines de l'année scolaire. Le ministre a, lors des rencontres qu'il a eues avec les responsables de ces écoles, insisté sur le respect de la loi. Laquelle stipule que toute personne désirant ouvrir un établissement d'enseignement privé doit se conformer aux règles en la matière. Intransigeant sur cette question, le ministre a déclaré que la langue arabe doit être respectée. «Il faut respecter la langue nationale qui est la langue de l'enseignement et il ne faut en aucun cas les priver de leur langue officielle» , a-t-il déclaré. Saisissant cette opportunité, le ministre a insisté sur l'application du programme officiel de l'Education nationale. Faut-il rappeler la non-application du programme officiel de l'école algérienne a été à l'origine de la fermeture, en 2006, de plusieurs écoles. La dernière en date est celle de l'école saoudienne, qui a catégoriquement refusé, en 2007, de se conformer à loi algérienne notamment pour l'enseignement du programme officiel, alors que l'école comptait bel et bien des élèves algériens. D'autres décisions de fermeture ont été prises, pour des raisons d'exiguïté des lieux et de non-respect des règles d'hygiène L'institution éducative compte actuellement 119 écoles dans 14 wilayas, dont 78 à Alger, 10 à Tizi Ouzou, 4 à Bejaia, et une à Boumerdés. Plusieurs autres écoles ont été inaugurées au cours de l'année scolaire écoulée. Le nombre d'élèves inscrits dans ces établissements s'est élevé l'année dernière à plus de 20.500. C'est dire aussi l'intérêt que doit leur accorder la tutelle. Le ministre estime que le rendement pédagogique est, comme à l'école publique, le meilleur indicateur de la bonne gestion de l'établissement. Les établissements d'enseignement privés sont, depuis la mise en œuvre de la réforme du système éducatif, soumis au même régime de suivi et d'inspection que les écoles publiques. De même pour la santé scolaire. Encourageant toute initiative confortant le bien-être des élèves dans leur milieu scolaire, le ministre a promis aux responsables et directeurs des établissements, à l'occasion de l'inauguration d'une école privée à Draria, de leur venir en aide dans le cas où ces écoles investissent davantage dans le palier préscolaire, notamment dans les grandes villes. Cette aide consiste en la disponibilité des manuels scolaires et la formation des enseignants. Ces derniers auront droit au même perfectionnement dont bénéficient les enseignants du primaire et du moyen, dans le cadre du programme de formation lancé par la tutelle, touchant 214.000 enseignants à l'horizon 2015.