Les établissements et structures de l'éducation, dont la réalisation a débuté en 2004 pour s'étendre jusqu'en 2009, représentent plus de 35% de l'ensemble des constructions réalisées depuis l'indépendance. Ceci implique que le département de M. Benbouzid a réalisé en cinq ans le quart des collèges et le tiers des lycées réalisés en 42 ans. Cette révélation a été faite jeudi par le ministre de l'Education nationale, M. Benbouzid, lors d'une journée d'étude et d'évaluation du développement du secteur de l'éducation nationale, qu'il a présidée en présence du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Mohamed Nadir Hamimid, ainsi que les directeurs de l'éducation et ceux du logement et des équipements publics des 48 wilayas. Une réunion qui s'est tenue à l'Institut de formation et de perfectionnement des enseignants de Ben Aknoun (ex-ITE). Le secteur de l'éducation nationale devra réceptionner, à l'horizon 2009, près de 6000 salles de classe à la faveur de 746 collèges d'une capacité de 600 places pédagogiques et 360 lycées d'une capacité d'accueil de 800 à 1000 places. Ces réalisations, a rappelé le ministre, entrent dans le cadre du programme quinquennal d'investissement (2005-2009) et des programmes destinés aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Dans ce sillage, M. Benbouzid précisera que, hormis les structures en cours de réalisation depuis fin 2004 et comptant 307 collèges et 154 lycées, son département devra réceptionner à l'horizon 2009 environ 1100 collèges et 500 lycées. Les projets de ce programme d'investissement ont été lancés de façon à atténuer les disparités existant entre les wilayas dans chaque cycle d'enseignement. Concernant l'enseignement primaire, des wilayas accusant un déficit en structures pédagogiques à l'image de Tébessa, Djelfa, Médéa, Jijel et M'sila vont bénéficier d'un complément de salles de classe. Par contre, les wilayas se trouvant en position favorable ne bénéficieront pas d'un programme d'investissement important, à l'instar de Aïn Témouchent, Annaba, Guelma et Tizi Ouzou. Par ailleurs, M. Benbouzid a relevé que les taux de croissance du parc des infrastructures de l'enseignement moyen sont beaucoup plus importants que ceux de l'enseignement primaire, puisque seules trois wilayas accusent des taux inférieurs à 20%, à savoir Aïn Témouchent, Alger et Constantine, alors que les autres wilayas enregistrent des taux supérieurs à 20% et qui dépassent souvent 30 et même 40% comme c'est le cas de Djelfa, Adrar, Tamanrasset et Mila. S'agissant des taux de croissance du parc des infrastructures de l'enseignement secondaire, le ministre a indiqué qu'ils sont encore plus élevés, car 8 wilayas dépassent les 50%, alors que la wilaya de Constantine, qui enregistre une suffisance de places pédagogiques dans ce cycle, affiche un taux de croissance de 6%. Parmi les objectifs fixés à travers la mise en place de ce programme, M. Benbouzid a fait référence à l'amélioration des conditions de scolarisation et à la lutte contre la déperdition scolaire par des mesures incitatives, telles que l'extension du réseau des cantines scolaires, demi-pensions et internats, la réhabilitation des établissements, le renouvellement du mobilier scolaire et le développement de l'enseignement à distance. Cependant, le responsable du secteur de l'éducation a fait part des difficultés rencontrées dans dix-neuf wilayas quant à l'avancement des travaux de réalisation des établissements en question. Le ministre de l'Habitat n'a pas nié cet état de fait en indiquant que son département a doublé ses efforts afin de finaliser les projets dans les délais, et ce, en dépit des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans certaines régions, précisant qu'en moyenne, le délai de réalisation d'un CEM n'excède pas 10 mois et 13 pour un lycée. Dans ce contexte, le ministre s'est engagé à livrer tous les projets du secteur de l'éducation nationale à la prochaine rentrée scolaire et à poursuivre la réalisation des projets restants pour les livrer à la fin de l'année 2009.