• Les égouts envahissent même l'intérieur des maisons et des boutiques. La rue Beghriche située au cœur de la cité l'Etoile, connue pour ses magasins de prêt-à-porter et ses petits restaurants, n'en finit pas avec égouts obturés, ses réseaux d'évacuation bouchés. Et cela dure depuis plus deux ans sans que les responsables de l'assainissement de l'APC ne réagissent malgré les appels répétés des citoyens. Des propriétaires de restaurants mais aussi des habitants nous ont fait part de leur ras-le-bol, car à chaque averse, le même problème se répète : toute la rue se noie dans les eaux d'égouts, à cause notamment des regards qui se bouchent. «Nous avons frappé à toutes les portes, en vain. L'APC puis la SEACO (….) nous ont pourtant promis de régler le problème. La semaine dernière, des agents de l'assainissement travaillant à la SEACO nous ont assuré qu'ils viendraient afin de réparer les canalisations et les regards, et nous attendons toujours», déplore le propriétaire d'une rôtisserie. Les eaux usées se déversent sur le trottoir en longeant trois rôtisseries, un magasin de téléphonie et une pâtisserie. Impuissants, les commerçants ne peuvent que constater les dégâts et les désagréments causés. Ainsi ils sont obligés de supporter la montée des odeurs toute la journée, et si l'on tient compte des risques que cela représente pour la santé des clients de ces restaurants, la situation est d'autant plus grave du fait que les eaux usées stagnent à peine à quelques centimètres des rôtissoires. «Nous masquons l'odeur par les désodorisants mais si les agents de la direction du commerce viennent pour un contrôle, ça sera la fermeture immédiate de nos restaurants», craint le propriétaire de la rôtisserie. Le plus dramatique dans tout cela est que les égouts envahissent même l'intérieur des maisons et des boutiques. «Quand les regards sont pleins du fait des fortes pluies, toutes les chambres de ma maison se noient dans les égouts. Nous avons tenté de nettoyer les regards mais en vain», regrette un habitant. Aussi bien les citoyens que les propriétaires des boutiques accusent un entrepreneur qui s'est chargé il y a deux ans de refaire les canalisations des eaux usées pour les besoins du chantier du tramway et du stade Ben Abdelmalek et dont les travaux n'ont pas été achevés.