De fortes pluies se sont abattues avant-hier, en début de soirée, dans la région, principalement au chef-lieu et dans certaines communes, à l'exemple de Sougueur, Oued Lili, Ain Dheb, Dahmouni, Ksar Chellala et Mahdia, générant l'effondrement de beaucoup de maisons, pour la majorité très vétustes ou situées à un niveau inférieur des caniveaux, eux-mêmes obstrués. Le fait notable, en dépit des inondations qui avaient touché plusieurs familles secourues par la Protection civile, demeure sans conteste cette chute d'un bus de marque Hyundai avec à son bord 47 personnes dont quatre femmes et un bébé. Le véhicule, qui assurait la liaison Ghardaïa-Oran, a été emporté par les eaux en furie de l'oued Melidi, situé entre Chehima et Ain Dheb. Les secours supervisés par le wali et certains responsables civiles et militaires, à 21 heures 25, ont permis de sauver les victimes d'une mort certaine. Une opération délicate et soigneusement accomplie par les éléments de la Protection civile qui avaient fort à faire cette nuit-là au cours de laquelle des centaines d'appels avaient assailli le standard pour crier au secours. Une averse, comble de l'ironie, non annoncée, avait surpris tout le monde à l'heure de pointe. On ne recense qu'un seul égout Les importantes quantités d'eaux déversées, l'espace de quelques minutes, ont suffi pour transformer certaines ruelles en de gigantesques cours d'eau et finir par déborder sur les magasins et les habitations. A Sougueur, en plus de la peur panique qui s'est emparée des habitants du quartier dit Kosovo qui ont voulu, en désespoir de cause couper la route, deux personnes, des passagers d'un véhicule Peugeot ont failli périr dans l'oued Boughrara mais sauvées in extremis par les pompiers. D'autres interventions dans la même ville furent comptabilisées. A Tiaret, beaucoup de quartiers ont été inondés par l'obstruction des canalisations, notamment à El. Graba, cité Lombard, Zaaroura dit « Faoudhawi » où plusieurs dizaines de chaumières ont été inondées. A la rue Moulay Nadjem, les habitations ont été aussi inondées à cause de l'absence criarde d'un schéma d'évacuation des eaux. Sur ces lieux, on ne recense qu'un seul égout sur plus de deux cent mètres alors que d'autres sont carrément bouchés, au niveau des 282 logements en contrebas de la route où le réseau d'assainissement ne cesse de refouler. A Kherbet Ouled Bouziane, quatre familles ont été évacuées. Il serait peut-être fastidieux d'énumérer tout le désordre et les conséquences générées par l'averse d'avant-hier.