Pour la septième fois de sa carrière, Roger Federer s'est imposé à Cincinnati en dominant, dimanche dernier, en finale, le N.1 mondial Novak Djokovic qui devra encore attendre pour empocher le seul Masters 1000 qui manque à son palmarès. Le Suisse, âgé de 34 ans, a donné une leçon à Djokovic qui s'est incliné en deux sets 7-6 (7/1), 6-3 et n'a jamais trouvé les armes pour inquiéter son aîné. Federer compte désormais 87 titres à son palmarès, dont 24 en Masters 1000, la catégorie la plus importante de tournois après ceux du Grand Chelem. Il a empoché son cinquième titre de l'année et, plus important encore, à dix jours de l'US Open (31 août-13 sept), il a produit pendant toute la semaine un tennis étincelant. Pour son premier tournoi depuis sa défaite à Wimbledon, également en finale contre Djokovic, l'ancien N.1 mondial est arrivé affuté physiquement et très déterminé. Federer et Djokovic sont restés dos à dos jusqu'au jeu décisif où le Suisse a littéralement écœuré son adversaire avec la variété de ses coups. Il a notamment sorti son « spécial », inauguré cette semaine, lorsque sur la 2e balle de service de Djokovic, il s'est avancé dans le terrain et a surpris le Serbe. Après avoir bouclé la première manche en 53 minutes, il a pris le service de Djokovic d'entrée, bien aidé par les trois doubles fautes du N.1 mondial, touché au moral. A 2-0, puis 4-1, « Djoko » a tenté d'accélérer le jeu, mais n'a jamais déstabilisé Federer qui a remporté la finale sur un jeu blanc et une dernière faute directe de son adversaire. Djokovic s'est donc incliné pour la cinquième fois en finale à « Cincy ». « Il faudra que j'attende que Roger prenne sa retraite pour gagner ici », a-t-il souri. Il aurait pu devenir le premier joueur de l'histoire à remporter les neuf Masters 1000 du calendrier. Au lieu de cela, une semaine après sa défaite à Montréal contre Andy Murray, il repart de Cincinnati inquiet par l'impressionnant sursaut de Fededer. Le Suisse, lui, abordera l'US Open en grande confiance et avec le sentiment qu'il peut mettre fin à trois années d'insuccès en Grand Chelem, depuis son 17e et dernier titre à Wimbledon, en 2012.